# T’ASLU? : DISQUAIRES, UNE HISTOIRE
Il fut une époque où lorsque vous vouliez écouter une nouvelle musique vous n’aviez d’autre choix que de franchir la porte d’un disquaire en espérant qu’il soit bien achalandé. L’expérience pouvait sembler banale, et pourtant elle a chamboulé la vie de plus d’une personne. Car le disquaire était bien plus qu’un simple vendeur de disques. C’était l’endroit où l’on pouvait rencontrer d’autres personnes avec la même maladie (parfois même plus atteintes que nous), découvrir des groupes dont on avait jamais entendu parler, entendre des histoires qu’on aurait jamais osé vivre, en bref, trouver une tribu, une famille de substitution. Avec son patriarche attitré (parce que c’était quand même souvent un mec, il faut bien le dire…) derrière le comptoir. C’est cette histoire que raconte le journaliste Francis Dordor à travers son livre « Disquaires, Une histoire ». L’ouvrage revient avec force témoignages des premiers concernés sur l’histoire de la musique enregistrée, sur l’importance de ces lieux dans la prolifération des musiques populaires, et sur la façon dont certains clients lambdas ont parfois eu leur nom en gros sur une pochette par la suite. Certain·es lecteur·rices angevin·es replongeront peut-être dans de vieux souvenirs en lisant le chapitre consacré au magasin Black & Noir, pour lequel sont interrogées Stéphane Martin alias Martinez (taulier de B&N et devenu depuis le programmateur du Chabada), Eric Sourice (Les Thugs, Lane) et Matthieu Bablée (Zenzile).
En plus d’avoir nourri les oreilles d’une génération de mélomanes angevin·es, le magasin Black & Noir, devenu également un label en 1989, a sorti des disques essentiels de la scène rock hexagonale (d’Angers et d’ailleurs). En voici trois exemples qui n’ont pas pris une ride!