Maire d’Angers (1998-2012)
Si, en 1992, la décision de créer une salle de concert à Angers fut bien la volonté politique de Jean Monnier, la dynamique que le Chabada a pu développer par la suite doit beaucoup à l’engagement et à la confiance de Jean-Claude Antonini.
De manière étonnante, peu après son élection en 1998, il vint passer un après-midi au Chabada « pour qu’on lui explique ». Il voulait mieux comprendre ce que l’on faisait, sans à priori et avec bienveillance. Cette bienveillance et cette confiance se sont ensuite confirmées, notamment avec l’annonce de la création des futurs studios Tostaky à l’occasion des 10 ans du Chabada, en 2004.
Un déclic s’opéra avec le succès des Pony Pony Run Run et leur Victoire de la musique. Le Chabada pouvait donc aussi accompagner des artistes angevins qui pouvaient avoir du succès ! Un succès qui facilita la mise en avant d’autres artistes angevins et offrit les meilleures conditions pour démarrer le jumelage avec Austin ! « Tu connais Austin au Texas ?, il parait qu’il y a un super festival de rock, on pourrait peut être faire quelque chose avec eux… » C’était parti ! Lorsque durant le festival SXSW 2012 à Austin, Jean-Claude Antonini y rencontra les directeurs des festivals des Vieilles Charrues, de Dour et des Eurockéennes, ceux-ci le félicitèrent du pari gagnant qu’Angers engageait avec la « capitale mondiale de la live musique ».
Jean-Claude Antonini savait parfois sortir des cadres et c’est ce qui le rendait si humain et accessible. À l’occasion du congrès national de la Fédurok (aujourd’hui Fedelima), devant un joli parterre de professionnels, il délaissa son joli discours bien préparé pour une improvisation assez rock’n’roll… C’était tout lui.
C’est donc avec émotion et tristesse que nous apprenons la disparition de Jean-Claude Antonini que l’on vit si souvent au Chabada. Nos pensées vont à ses proches.
François Delaunay (membre fondateur de l’ADRAMA et ancien codirecteur du Chabada – 1994-2016)