Eustache

Bénévole au Chabada

23.03.2023

J’eus le loisir d’assister à plusieurs shows (Lo’jo, zenzile… et tout dernièrement Keg), dans cette salle aux dimensions humaines, adjectif non usurpé, lorsque l’on s’y trouve on sent à plein nez de nos oreilles cette humanité. 

Les affres et coups durs de la vie nous entraînent parfois tout au fond du trou, alors il ne nous reste qu’une alternative, remonter où y rester. Je n’y ai pas échappé. Aussi, après mûre réflexion, celle-ci m’a intimé la remonte.

Tout petit déjà, très jeune puisqu’en gestation dans les eaux douces de ma mère, fruit de son désir et d’un père musicien classique, clarinettiste en orchestre philarmonique, je suppose que c’est dans cet endroit que je me suis chopé le virus, non pas de ce salaud “de Covid“ antisocial selon Trust, mais de la zique, musique en langue de Molière. Bercé dans ma jeunesse par les symphonies beethovéniennes et wagnériennes, par les voix de Montant, Brel, Salvador, et bien d’autres, aux timbres rouges – tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir un papa communiste -, chants révolutionnaires, chants du peuple, ma préadolescence ne pouvait que me conduire aux concerts en « Live ».

J’avais 16 ans et, Fête de l’Huma oblige, j’assistais au concert du Floyd, puis des Who, piliers de ma culture rock. J’étais foutu, la maladie s’était bien installée. Malgré mon manque de moyens financiers, j’enchaînais festivals pop sur festivals pop, gratuits – chose devenue rare très, très très rare -. Plus grand, plus vieux avant que d’être adulte, je ne compte plus le nombre de salles en concerto majeur dans lesquelles je piquais mon pied à l’écoute par mes oreilles, de notes venues des quatre coins du monde, notes on ne peut plus métissées.

Certain·es artistes, chanteurs et chanteuses solistes, groupes internationaux, programmé·es par le Chabada sont de cette veine ; la salle leur offre une chance d’être reconnu·es et découvert·es.

J’eus le loisir d’assister à plusieurs shows (Lo’jo, zenzile… et tout dernièrement Keg), dans cette salle aux dimensions humaines, adjectif non usurpé, lorsque l’on s’y trouve on sent à plein nez de nos oreilles cette humanité. 

© VIB Vincent Bruneau – dîner Keg 

C’est pour cette raison que je décidai en novembre de l’année trépassée d’assister à la réunion d’information concernant le bénévolat pour le Chabada. Bien m’en a pris ; car durant celle-ci mon cœur battait déjà la « chamada » : la bienveillance et l’accueil chaleureux des organisateurs, leur opiniâtreté et leur professionnalisme firent que ma décision était prise, j’adhérais à Adrama et devenais ainsi bénévole.

C’est pour cette raison que je décidai en novembre de l’année trépassée d’assister à la réunion d’information concernant le bénévolat pour le Chabada. Bien m’en a pris ; car durant celle-ci mon cœur battait déjà la « chamada » : la bienveillance et l’accueil chaleureux des organisateurs, leur opiniâtreté et leur professionnalisme firent que ma décision était prise, j’adhérais à Adrama et devenais ainsi bénévole.

À cette heure, quatre mois après, je ne regrette rien, non rien de rien.

Ma première mission fut d’accompagner des personnes non-voyantes – mais entendantes… L’humour ne fait jamais tort à l’humeur ! –  au concert de Star feminine band, une bande de très béninoises qui se donna à fond leurs gamelles de tous les genres au club. Pour ma part, ce fut une jolie découverte, aussi belle que les membres de cette troupe. Une expérience très enrichissante ; entre chaque titre joué, je tentai d’imager par la parole à mes acolytes, toute ouïe, le décor, notamment les costumes traditionnellement flamboyants de ces musiciennes d’outre Méditerranée.

Autre sujet porté par les bénévoles, la nécessité de préserver notre planète de moins en moins nette. D’où la création des « Chabadoux » qui s’occupent des questions écolo, covoiturage, incitation au déplacement à vélo.

J’eus aussi l’occasion de fixer sur les « péloches à pixels » le groupe anglais KEG, groupe créatif, à découvrir autrement que par le truchement d’un troisième œil. La photo faisant partie de mes passions, j’espère que l’occaz’ se représentera.

© VIB Vincent Bruneau – Keg –

J’attends avec impatience et curiosité ma prochaine « affectation ».

Merci à l’équipe, Séverine, Mélanie, Lucie et tant d’autres dont le prénom ne m’a pas encore imprimé la cervelle, ainsi qu’à mes confrères et sœurs, (Vincent, Fred, Anna…).
Pour conclure cette belle page loin d’être achevée, un peu et encore de l’humour : au Chabada même le benêt vola !

Angéliquement vôtre

PS : un de mes rêves, le passage du groupe français, rock et toujours d’actualité dans la grande salle… « le Rêve est à Rêver »/ Titre de l’opus « La Voiture à eau »/1999.

INFO : en parlant de festivals « gratos », les 18, 19, 20 août, trois jours de paix, d’amour et de musique rock progressive, le festival Crescendo vous attend en bord d’océan, à Saint-Palais-Sur-Mer, près de Royan, sans vous demander d’argent, suffit d’acheter sur place la saucisse frites traditionnelle. Douze groupes internationaux à découvrir chaque année. J’y suis aussi bénévole…

Rédaction : Gérard Prudhomme dit « Ange »
Gérard est passionné de photographie, d’écriture et il pratique également de la danse libre et du théâtre d’improvisation, sans oublier la marche et les musiques, toutes, presque, pas féru d’opéras et d’autant plus d’opérettes. Ça va pour l’instant, le Chabada ne donne pas dans le genre…

 

Eustache
Eustache, le Fanzine des bénévoles du Chabada, s’intéresse à celles et ceux qu’on n’entend pas forcément au Chabada. Vous ! Les usager·es de ce lieu. Spectateur·rices, passionné·es, musicien·nes amateur·rices, membres de la scène locale, ce Fanzine veut mettre en lumière tout ce qui vous fait aimer cette salle qui vient de fêter ses 30 ans.