Glass – Saudade (Kazamix)
Après deux 45-Tours et un EP 12 », Glass passe sur long format. Mais Alex Raux, la tête pensante de Glass, a tout de même tenu à repêcher quatre titre déjà parus sur ces précédents formats courts pour les inclure à ce premier album. Vous irez relire dans vos vieux Yéty tout le bien qu’on pensait de ces « vieux » morceaux et nous nous intéresserons par conséquent qu’aux cinq compositions inédites présentes sur ce «Saudade». Premier constat: l’ambiance est moins à la fête que par le passé. Même si la musique de Glass n’a jamais vraiment privilégié un quelconque côté «feel-good», ses précédents EPs contenaient toujours des morceaux assez dansants dans l’esprit de LCD Soundsytem ou !!!. Ce n’est plus le cas dans le Glass nouveau (même s’il ne faudrait pas trop nous pousser pour qu’on file sauter dans tous les sens sur l’entêtant «Order»). Plus downtempo, plus oppressante, plus expérimentale peut-être, cette nouvelle salve ne se laisse pas apprivoiser par une simple écoute distraite. Les guitares coupantes comme des rasoirs tailladent des nuages de delays, pour mettre à nu des petits gimmicks pop planqués derrière des hénaurmes basses indus et des parties de batterie dubbées. Les voix de K-Rol Gola (Ek-Kha, Vendas Novas) et Guillaume Goubier (Hungart Thorsen) n’ont plus qu’à surfer sur la wave pour enfoncer le clou. On surprend bien ici où là des clins d’oeil à Joy Division, The Cure ou Sisters Of Mercy, mais Glass a su trouver sa place et signer un disque en 50 nuances de gris.