L’impression qu’il y a quelques jours encore on se plaignait des chaleurs caniculaires, qu’on planifiait des BBQ, et sans qu’on y prête garde les températures sont venues nous rappeler qu’on est déjà en Octobre avec ses microbes, ses nuits qui tombent vite et ses envies de soupe au potimarron. Alors, pendant que ça mijote, faisons un peu le point sur ce que font nos groupes en ce début d’automne.
Il y en a au moins un qui a préféré être dans le déni et qui a sorti un film de ses vacances pour illustrer son dernier morceau. Odor vient en effet de sortir un « Hors-Série 1 » plein de chemises à fleurs et d’images à l’ancienne. « Cette année j’ai envie de vous proposer des petites surprises du genre, entre les vraies sorties officielles, c’est une manière pour moi de pouvoir vous montrer ce qui se passe devant le micro sans que ça prenne des plombes à sortir » explique le MC angevin sur son Instagram. Si le bonhomme veut sortir des morceaux bien fat comme ça, entre d’autres morceaux plus officiels bien fat, eh bien ça nous va tout à fait.
D’autres ont des méthodes plus radicales pour fuir l’automne : ils vont carrément jouer au soleil. C’est le cas de Tomawok qui joue au Mexique dans les prochains jours. En même temps, le type annonce la couleur dans son dernier single, « Sol y vida », cinquième extrait de son album « Road to wisdom ». Ça vous donne une idée de ses priorités. Surtout que le morceau avait tout pour faire un tube de l’été : salsamuffin’ comme à la grande époque du Sergent Garcia. Toujours imparable sur une piste de danse donc. D’ailleurs, on s’est laissé dire que Tomawok avait fait la plus grosse affluence de l’été au Héron Carré, et bizarrement le soir le plus caliente de la saison. Y a pas de hasard…
À l’inverse, certains ont choisi le milieu de l’été pour sortir la bande-son de l’automne. Souvenez-vous, on vous avait parlé il y a quelques mois d’un tout jeune duo répondant au nom de Lunar Lock, qui nous avait bien impressionné avec son premier single. On retrouve donc avec plaisir ce « Black Dagger » dans leur premier EP. Trois autres titres accompagnent ce mini-tube, aux arrangements très soignés : lignes de basse tout en rondeur, nappes de clavier fantomatiques, voix surfant sur des nuages de réverb’, le duo a manifestement su utiliser la liste des ingrédients qui ont fait les bonnes heures des groupes new-wave passés et actuels, de New Order à Nerlov, en passant par Echo & The Bunnymen ou Motorama.
Vous connaissez la chanson : « On a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux. »? Eh bien on vous avoue qu’on n’avait pas vu arriver le retour de cet ancien volcan. Peut-être échaudé par les nouveaux projets de ses anciens comparses dans The Drift et Kyu (aujourd’hui notamment dans Scenius et Lowpkin), Frank et ses machines ont donc repris du service. Un premier EP est même disponible, sous le nom de… Frank and the machines. Deux titres pour commencer : un premier rampant, « Boutcha », très cinématographique, qu’on imaginerait bien dans un vieux film de Cronenberg bien flippant, et un second, « Electric Charge – Tunnel Mix », dans lequel on retrouve immédiatement le son et le groove qu’on adorait dans son duo du milieu des années 2000, El Barön Brissetti. Bref, « Il est, paraît-il des terres brûlées donnant plus de blé qu’un meilleur avril. » Alors, bon…
On vous l’annonçait il y a quelques semaines, le duo electro-pop kissdoomfate a décidé d’emprunter des chemins séparés en 2023. Mais avant de parler de nouveaux projets, Mathilda et Yves-Pol avaient une dernière carte à jouer, clippée en mode live-session au Garage. Ça s’appelle « Ablaze » et c’est une très jolie carte postale d’adieu.
Rédaction : Kalcha
