Scenius

14.12.2020

Enough Fears

Après une petite poignée de singles (dont on retrouve quelques titres ici), l’heure était venue pour Scenius de sortir son premier album. Le duo n’a pas été à proprement parler retardé par le confinement puisque les deux hommes travaillaient déjà à distance, par écran interposé, entre Sheffield et Angers, sans que ça n’entrave jamais l’efficacité et la cohésion de ce disque : onze titres dont l’ADN est à chercher dans les albums de la fin des 70s/début des 80s de Kraftwerk, Brian Eno/David Bowie, Depeche Mode ou OMD -voire du premier Nine Inch Nails parfois. Autant dire un sillon dans lequel beaucoup de gens viennent aujourd’hui chercher l’inspiration. Pourtant Scenius impose rapidement sa marque de fabrique grâce à un travail sur les textures de son absolument remarquable (écoutez au casque, il y a toujours une foultitude de détails pour accrocher l’oreille !) mais également pour la mélancolie dansante qui se dégage de chaque titre (« Darkest Lines », « Superposés », « Less Than Dreams », « Like Our Bones »), qu’on est plus qu’impatient de pouvoir entendre à fort volume dans une salle sombre.