# T’ASVU? : Lee Scratch Perry’s vision of paradise

05.09.2021

Elle vous a manqué tout l’été, la rubrique #T’AsVu? / #T’AsLu? / #T’AsÉcouté? fait son grand retour! Cette rentrée a notamment été marquée par la disparition de deux légendes de la musique : le batteur des Rolling Stones Charlie Watts, et le producteur de reggae/dub jamaïcain Lee « Scratch » Perry.

Comme ce dernier est venu deux fois au Chabada en 1995 et en 1997 (les hôtels qui l’ont accueilli s’en souviennent encore!) et que Zenzile a ouvert pour lui sur l’un des concerts de la tournée de son 80ème anniversaire il y a cinq ans, on vous propose un documentaire d’Arte TV qui revient sur le parcours de ce sorcier du dub.

Au début des 70s, Lee « Scratch » Perry a proprement révolutionné la façon d’enregistrer la musique. Avant lui, on cherchait surtout à capter sur bande  ce qui se jouait dans la salle d’enregistrement de manière la plus fidèle possible. Perry (et quelques autres collègues jamaïcains) a fait l’inverse : il enregistrait des musiciens « au kilomètre » lors de sessions, puis s’amusait à totalement réinventer ce qui avait été joué à grands coups d’effets, de filtres, et d’expérimentations en tout genre, pour obtenir un morceau qui n’avait plus rien à entendre avec la source. Pour la première fois, un producteur devenait donc créateur. C’est la naissance de toutes les musiques qui ne nécessiteraient pas d’instrumentistes (electro, hip hop, etc.).

Le documentaire « Lee Scratch Perry’s vision of paradise » vous fait entrer dans l’univers complètement foutraque de LSP et ses grigris vaudous, toujours entre génie et folie, entre le religieux et le païen, entre poésie et commentaire social.

Lee Perry a produit une multitude de disques majeurs du reggae (Marley a vraiment trouvé sa patte grâce à lui), mais il a également travaillé avec d’autres artistes plus surprenants. En voici quelques exemples.