Le fondateur du label Ego Twister (qui a raccroché les crampons il y a quelques mois) continue néanmoins de sortir des disques sous son nom sur d’autres labels amis. Yan Hart-Lemonnier signe donc un deuxième album fidèle à son univers singulier: foutraque, ludique, second-degré et sautillant. C’est assurément un disque tout public, mais qui risque paradoxalement d’en laisser quelques-uns sur le côté. Tout dépend de votre capacité à lâcher prise. Le texte de «Je Ne Peux Pas Danser», en duo avec David Courtin, sera par exemple sans doute l’occasion pour tout un chacun de réfléchir sur sa propre définition de l’humour. Mais il y a quand même plusieurs morceaux qui devraient mettre (à peu près) tout le monde d’accord: «Caviar et Andouillette» (cf. mon «à peu près») est une bonne vieille baffe electro-acid old school qui vous fera danser comme un junkie au milieu du salon. YHL réussit également à rendre guilleret le folk pastoral des Nantais de Le Feu avec un très bon remix de «We All Run». «O som do Mestre Edmundo» est également une super virée bossa-jazz/8-bit. D’autres morceaux donnent davantage l’impression d’être prisonnier d’une partie de Pacman sous acide («Piou», «Futur Futur», «Tous Les Jours Et Le Lendemain Encore»). Un album entre lounge et avant-garde donc. Et vice versa.

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