NOUS ACCORDERIEZ-VOUS CETTE TRANSE ?

Franchement, c’était tellement bon de vous retrouver en Septembre dernier après ces longs mois de disette de concerts (et une édition 2020 passée à la trappe) qu’on n’a pas pu attendre la rentrée pour remettre ça. Le festival Levitation-France revient donc dès le mois de juin cette année, et non pas pour deux jours comme d’habitude, mais carrément trois (merci le lundi de Pentecôte férié) les 3, 4 et 5 juin prochains. Ce seront donc 27 groupes, de l’indie-rock au psyché, qui se succéderont sur les deux scènes Open Air du Chabada. Petit tour d’horizon de la programmation de ce 3è jour.

Vous penserez bien à faire un tour au stand de merch, et à refaire le plein du cashless ? Bon, c’est parti avec l’ethno-pop psychédélique des Angevins de Gondhawa. Puis les Anglais de bdrmm, qui avaient dû annuler en septembre dernier, viendront enfin présenter leur shoegaze façon Slowdive ou MBV. On retraverse l’Atlantique direction les grands espaces de l’ouest… canadien : Ghost Woman maîtrise à la perfection les codes du rock garage des coins perdus, tantôt planant façon Allah Las, tantôt énervé façon Archie Bronson Outfit. Pourvu que Tarantino tombe là-dessus un jour ! On garde un pied au Canada, et l’autre en France : Unschooling joue un art-rock groovy qui lorgne du côté de The Fall, Talking Heads ou Devo.

Le Lo-Fi, Kuunatic, ça doit moins être leur truc. Le trio de Japonaises serait plutôt du genre Sci-Fi, à base d’instrumentation traditionnelle et de délire futuristico-hallucinogène. Viendra ensuite Crack Cloud du Canada, avec son indus-no-wave psychotique façon Psychic TV ou Gang Gang Dance. À ce stade de la soirée, il ne vous faudra pas grand-chose pour entrer en transe. Laissez Frankie And The Witch Fingers faire, ils gèrent ça très bien. Les Angelinos font décoller les UFOs en pétaradant pour cruiser sur l’anneau de Saturne en compagnie de King Gizzard And The Lizard Wizard ou du Santana de « Soul Sacrifice ». Autant vous dire que ça sera ensuite du gâteau pour le mythique Brian Jonestown Massacre de vous faire planer à quinze mille au-dessus de paysages sonores plein de reverb’ et d’échos. Il faut bien redescendre un jour. C’est Lumer qui aura la lourde charge de vous faire atterrir sur le plancher des vaches. Ça tombe bien, le post-punk noisy des Anglais sent le bitume des villes grises, mais avec un sens du groove que n’auraient sans doute pas renié The Cramps.

Voilà, vous savez tout. Bon festival à tout le monde !
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