NOUS ACCORDERIEZ-VOUS CETTE TRANSE ?

Franchement, c’était tellement bon de vous retrouver en Septembre dernier après ces longs mois de disette de concerts (et une édition 2020 passée à la trappe) qu’on n’a pas pu attendre la rentrée pour remettre ça. Le festival Levitation-France revient donc dès le mois de juin cette année, et non pas pour deux jours comme d’habitude, mais carrément trois (merci le lundi de Pentecôte férié) les 3, 4 et 5 juin prochains. Ce seront donc 27 groupes, de l’indie-rock au psyché, qui se succéderont sur les deux scènes Open Air du Chabada. Petit tour d’horizon de la programmation de ce 2è jour.

C’est bon, tout le monde est là ? On repart donc fissa avec le math-punk jubilatoire des Angevins de Péniche, puis les excellents Servo de Rouen avec leur psych-wave gothique et chamanique. Vous pensez aux Dead Skeletons ? Nous aussi. On reste en Normandie avec You Said Strange et leur space-pop flamboyante. Leur premier LP fut produit par Peter Holmström, le guitariste des Dandy Warhols, ça vous aiguille. Tant qu’on en est à parler de légendes, Iggy Pop lui-même vous conseille le stoner-garage hypnotique des Death Valley Girls qui arrive après. L’Iguane a d’ailleurs joué les guest-stars dans un clip du girl-band de Los Angeles. Ça sera ensuite au tour de Pond, qui partage quelques membres avec Tame Impala, de s’emparer des corps du public. Vous pouvez faire confiance à leur kraut-pop lysergique pour parvenir à leurs fins. Fini de remuer du popotin, la suite sera cérébrale. BRUIT ≤ est un groupe post-rock de Toulouse qui n’a pas peur d’aller fouiller du côté de la musique contemporaine à cordes. Imaginez un trip très cinématographique, entre GY!BE et le Kronos Quartet.

C’est l’heure de la légende vivante : l’immense Kim Gordon. La dame a bien sûr été l’iconique bassiste/guitariste/chanteuse de Sonic Youth pendant trente ans mais elle poursuit une carrière solo depuis 2011 où radicalité, expérimentation et grande classe restent les maîtres-mots. Sonic Youth avait commencé sur les cendres du mouvement no-wave dont les énervées Bush Tetras étaient de fières représentantes. Kim devrait donc kiffer Gustaf, qui repart des mêmes bases cold-funk-punk que les Tetras pour obtenir le même concentré de foldinguerie. Les Tokyoïtes de Kikagaku Moyo n’auront qu’à vous cueillir là-haut et vous garder dans leur mega-trip halluciné entre leurs compatriotes d’Acid Mothers Temple et le Pink Floyd des débuts. Ne vous inquiétez pas, on ne va pas vous laisser perché·es trop longtemps. Le duo synth-punk montréalais Pelada va vous péter les chevilles avec leur techno-house pour finir cette deuxième soirée en beauté.

Voilà, vous savez tout pour ce jour 2. Bon festival à tout le monde !
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