Archives de l’auteur : G M

Zenzile back to dub!

Zenzile_dub

Voilà une nouvelle qui va en faire frémir plus d’un(e)! Zenzile revient exceptionnellement au dub de ses débuts pour une série de concerts jusqu’à l’été (notez le 26 Mai et le 18 Juillet pour le 4.9). Pour fêter l’événement comme il se doit, les Angevins sortent même un titre inédit, « Pearls », avec Jamika et JayRee au micros. La terre va de nouveau trembler!

As Tec à l’attaque!

Membre du collectif de rappeurs angevins qui monte Pen Soul Case (dont est également issu Odor), As Tec déboule ces jours-ci avec un nouveau morceau (et donc un nouveau clip), intitulé « Many Men ». Décidément, la trap à l’angevine a le vent en poupe en ce moment!

 

Je voeux dormir avec toit!

Dans la rue des Zéphirs à Angers (entre le Donald’s Pub et l’ancienne Etincelle pour les connaisseurs), un mystérieux QG va s’implanter temporairement du 21 au 31 mars pour y recevoir des artistes (dont plusieurs Angevins comme Després, Phil Devaïl ou Jamie Gallienne, parmi beaucoup d’autres…) et sensibiliser le public à la cause des sans-abris. Ouvert du mercredi au dimanche, le QG accueillera donc concerts, spectacles et animations. Les bénéfices seront reversés à un organisme oeuvrant à l’année pour les défavorisés. N’hésitez pas à soutenir cette action joliment baptisée « Je Voeux Dormir Avec Toit ».

Simawé – Walk For A Kid (Odjila/Wiseband)

Simawé_coverAngers a cette particularité qu’elle a abrité depuis le milieu des années 80 des dizaines de groupes novateurs et reconnus au niveau national dans à peu près tous les styles musicaux (rock, dub, hip hop, chanson, ska, pop, electro…). Le seul genre pour lequel on était resté jusqu’ici relativement « vierge », c’est le reggae. Mais on tient peut-être enfin un atout à jouer avec Simawé. Le groupe a creusé son sillon dans l’ombre depuis quelques années mais ce nouvel album a à l’évidence le potentiel pour l’imposer sur les plus grandes scènes. Le quintet y garde la force spirituelle et le groove tranquille du reggae roots mais ne tombe jamais dans le piège de la « parodie à la française ». Des influences diverses viennent ainsi épicer leurs compositions (folk africain, gospel, blues) et donnent naissance à des arrangement surprenants qui révèlent tout le sel de ce « Walk For A Kid » (accordéon, guitares hawaïennes, violon…). Simawé a donc réussi l’exploit de signer un disque de reggae qu’on n’a pas déjà l’impression d’avoir entendu mille fois. Il n’en est donc que meilleur !!

« Walk For A Kid » / Sortie le 16 mars 2018 (Label : Odjila / Wiseband)

L’album en écoute à partir du 16 mars : https://wiseband.lnk.to/walk-for-a-kid |  www.simawe.com

À noter que Simawé sera en concert dans le Maine-et-Loire :

  • le samedi 24 mars – Les Faucheurs de Sons (locaux) au Chabada : lechabada.com

Deaflovers – Death Club (Renegat Records)

Deaflovers-Death-Club_CoverPlantez quelques graines ici ou là, même très loin du terreau d’origine, et vous obtiendrez parfois de jeunes pousses surprenantes dans un tout nouvel écosystème. C’est plus ou moins ce qui s’est passé avec le festival austinite Levitation qui pose ses valises à Angers depuis 2013. Auparavant, les musiques psychédéliques n’avaient eu que peu d’échos dans nos contrées tempérées (au sens premier et figuré), mais depuis quelques années nombre de jeunes formations angevines se lancent tête baissée dans l’ascension des sommets les plus lysergiques du rock’n’roll (Eagles Gift, The Blind Suns, Sheraf, Wild Fox, La Houle…). Il faudra désormais ne plus oublier d’ajouter Deaflovers à cette liste. Le duo vient en effet de sortir « Death Club », son troisième EP, qui les place plutôt dans la frange canal historique du psychédélisme made in USA, façon The Black Angels and co. Attendez-vous donc à du chant spectral, des guitares dégoulinantes, du fuzz à gogo et une boite à rythmes aliénée. Deaflovers décline donc la formule en six titres qui auraient peut-être gagné à prendre quelques risques supplémentaires, mais qui suffisent largement à les propulser dans les groupes à surveiller de près. Surtout qu’ils tiennent avec « Last Rites / Lights Out » un mini-classique du genre!

 

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REZINSKY : RETOUR VERS LE FUTUR

REZINSKY

Le duo Rezinsky (RezO aux instrumentaux, Pepso Stavinsky au micro) avait créé la surprise à la sortie de leur excellent premier disque, « Les Hérétiques », paru en 2015. Quelques maxis avaient depuis laissé entrevoir un glissement plus électronique dans leur approche du hip hop. Tout le monde attend donc de pied ferme ce « Mal Poli » (prévu à la fin du printemps) qui se devait de taper encore plus fort, cracher encore plus loin, et pisser encore plus haut. Pari réussi ! Explications avec Pepso, avachi dans un fauteuil…

Lorsqu’on avait fait l’interview à la sortie des « Hérétiques », tu m’avais dit que tu espérais bien pousser RezO encore plus loin de ses bases de production pour votre prochain disque… C’est chose faite !

On compose pourtant toujours de la même manière : RezO trouve des samples, à partir desquels il finit par construire un beat, et sur lequel je pose mes textes. Le truc, c’est que parfois les samples trouvés sont de trop mauvaise qualité sonore pour être utilisés tels quels. On est donc parfois obligé de les rejouer avec des claviers, voire même de les abandonner en cours de route. C’est sans doute ce qui a fini par donner cette couleur plus électronique à ce nouveau disque. Mais c’est aussi le fruit de plusieurs paramètres. En 2016, on a fait beaucoup de concerts. On a donc pu voir ce qui fonctionnait ou pas sur une scène. Nos instrumentaux provenaient par exemple de sources très variées et c’était une belle galère à harmoniser pour notre sonorisatrice. On savait donc qu’on voulait corriger ça pour le nouvel album. On a fait appel à Atom (C2C, Beat Torrent) au départ pour de simples arrangements, puis au fur et à mesure, il s’est retrouvé à la réalisation de tout « Mal Poli ». Il a tout de suite compris notre projet et vu ce qu’il pouvait y apporter. Il a aussi fallu se poser une question essentielle. Depuis 2015, le rap est entré dans une profonde phase d’évolution. Tout allait très vite. Il y avait de nouveaux artistes de trap qui déboulaient avec des identités très marquées, de fortes personnalités. Si on devait continuer Rezinsky, ça ne pouvait pas se faire en se contentant de rejouer la formule des « Hérétiques ». Il fallait qu’on avance nous aussi, qu’on réapprenne à composer, à rapper. Sans forcément nous perdre.

C’est plutôt réussi. Parce que si ce disque ne sonne pas du tout comme un nouveau « Les Hérétiques », on retrouve tout de même votre univers.

Oui, c’était ce qui demandait le plus de travail. Il a bien fallu quatre ou cinq mois de maturation, faite de beaucoup de mimétisme au départ, pour ensuite retrouver nos bases. Désapprendre pour réapprendre. Je voulais pouvoir m’approprier les codes de la trap à ma sauce et pouvoir aller encore plus loin dans les thèmes que je creuse depuis quelques années, sur les rapports hommes-femmes notamment. On voulait quelque chose de plus brut et à la fois de plus travaillé que « Les Hérétiques ». De plus provocateur et aussi de plus fragile. C’est la première fois par exemple que j’ose parler de mes parents. J’ai trente ans, je n’ai plus envie de parler uniquement de teufs et de défonce tout le temps. Il y a plein de choses très personnelles que je veux encore explorer à travers l’écriture et le rap. J’ai envie d’écrire sur l’enfance par exemple. Cette musique a tellement changé ma vie que je ne peux pas la trahir en ne faisant le taf qu’à moitié. Je sais bien que je n’en ferai pas mon métier toute ma vie. Mais cette musique m’a transformé humainement, socialement, artistiquement. Je veux pouvoir me regarder dans un miroir et me dire que j’ai tout fait pour progresser et avancer à la hauteur de ce que le rap m’a apporté.

NB: Le disque ne sortant qu’à la fin du printemps, nous n’avons encore pas d’extraits de « Mal Poli » à vous faire écouter. Patience… 

Tu en parlais tout à l’heure. J’imagine que le fait d’avoir beaucoup joué en concert pendant la composition de ce disque a forcément dû vous influencer ?

Oui, c’est un disque conçu pour la scène, c’est évident. Parce que tout simplement c’est la scène qui nous fait exister. C’est là où on rencontre le public, c’est là qu’on peut aller toucher de nouvelles personnes. Et c’est aussi ça qui nous fait vivre, très basiquement. C’est notre métier aujourd’hui. Donc oui, on a pu réaliser quels types de morceaux fonctionnaient le mieux sur le public. D’abord en regardant comment faisaient les têtes d’affiches avec qui on jouait pour que le public soit à fond derrière eux dès le premier refrain. Ce n’est pas qu’une histoire d’exposition médiatique. C’est aussi une façon de composer, de laisser de la place au public. On a pu expérimenter nos nouveaux morceaux sur scène avant de les enregistrer, et on a pu voir tout de suite avec des titres comme « Mal Poli » ou « Eléphant » que les gens kiffaient. Ils ne nous connaissaient pas en entrant dans la salle pour 90% d’entre eux, mais sautaient dans tous les sens et chantaient avec nous sur les refrains. On a besoin de cette énergie pour nous dépasser encore plus, et pour rentrer chez nous avec l’envie d’écrire de nouveaux titres !

Vous réussissez aussi l’exploit d’être crédibles au sein de la communauté hip hop, et de plaire à des gens qui n’en sont pas du tout issus. A l’image des featurings de Nerlov (VedeTT), de Camille (Després) ou de Odor sur l’album ?

En fait, je suis revenu vivre à Angers il y a trois ou quatre ans. J’ai vécu sur Paris pendant quelques années auparavant. Et depuis que je suis revenu vivre ici, je trouve qu’il se passe des tas de choses complètement dingues au niveau culturel dans cette ville. Il y a des tas de gens qui font des trucs admirables en musique, en arts visuels, etc. Ca me booste à mort. J’ai aussi voulu que ça apparaisse dans cet album. Je suis d’ailleurs très fier que ça soit sur un album de rap que se retrouvent pour la première fois à chanter ensemble deux des meilleurs représentants de la scène electro-pop angevine, à savoir Nerlov, le chanteur de VedeTT, et Camille, la chanteuse de Després. Leur participation au morceau l’emmène tellement plus loin que ce qu’on aurait pu faire tout seuls. Ce morceau (« Nuages ») sera l’un de ceux qu’on va clipper pour le mettre davantage en avant à la sortie de l’album. Pour la participation de Odor, ça s’est décidé presque à la dernière minute. On avait nos idées de featurings depuis un moment déjà avec RezO. Mais le rappeur à qui on avait pensé pour ce morceau n’était finalement plus disponible. Et ces derniers mois, j’ai halluciné sur l’évolution ultra-rapide de Odor. Il sort de nouveaux morceaux hyper régulièrement et grimpe une nouvelle marche à chaque fois. Il m’impressionne vraiment. Du coup, ça a été une évidence de l’avoir sur le disque. Et je fais une apparition sur sa mixtape également.

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https://www.facebook.com/rezinsky/

Odor – Jeu de Fléchettes (Cool.Calm.Collect)

ODOR-JEUDEFLECHETTESDepuis quelques années, le rap a effectué un virage radical qui en a sérieusement bousculé la forme (rythmique ralentie, atmosphère très électronique, flow scandé plutôt que véritablement rappé, voix filtrée…). La transformation est tellement profonde qu’un nouveau nom a même fini par émerger : la trap. Bien sûr, comme à chaque nouvelle mode musicale, des myriades de groupes se sont engouffrées dans la brèche, avec plus ou moins de bonheur. Et bien sûr, comme à chaque nouvelle mode musicale, ceux qui sortent du lot sont ceux qui ont compris qu’il fallait conjuguer ce qu’il y avait de plus pertinent chez les anciens ET les modernes. La scène rap locale n’a pas échappé à cette lame de fond. Et celui qui semble aujourd’hui le meilleur représentant de la trap angevine s’appelle Odor. Après quelques EPs digitaux, le jeune rappeur sort « Jeu de Fléchettes », une première mixtape officielle à l’ambiance aussi soignée et singulière que son magnifique visuel. Les instrumentaux sont de toute beauté et les flows suffisamment travaillés pour plaire aux oldschoolers. Dans le mille !

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Terminal 12

Terminal-12_coverLa collusion des genres n’a jamais fait peur à Terminal 12. On se demande même si ça ne les exciterait pas à moitié de tenter toutes ces greffes contre-nature ? Les Angevins s’amusent en effet depuis quelques années à bricoler leurs Frankensteins à grands coups de collages hip hop, de turbulences slaves, d’énergie punk-rock et d’efficacité electro. Et le pire, c’est que ça finit par sonner comme de pures évidences. Ce nouveau maxi en est une nouvelle preuve, démarrant à pleines turbines sur le génial « Brain Confusion » et son sample de Kool Keith ultra-addictif. Vous monterez également le volume à fond sur le jubilatoire « Flash », taillé pour foutre un maximum de bordel sur les pistes de danse, ou bien encore sur l’envoutant « Impact » et ses sub-bass à vous exploser une cage thoracique. Sept titres à la limite de la perversité musicale donc, mais qu’il est urgent de s’écouter pour se donner quelques émotions avant de retourner à sa vie bien sage. Release party le 9 Mars au Joker’s Pub! Il va faire très très chaud!!

 

 

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http://www.terminal12.net/