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Festival Estival de Trélazé

sceneloc-trelaze-artDu 24 Juin au 2 Septembre, 18 concerts gratuits seront donnés à l’Arena Loire ou au Parc du Vissoir à Trélazé. Comme chaque année, la programmation fait la part belle aux propositions (très) grand public (Compagnie Créole, Stars 80, Gérald de Palmas…), mais cette année une soirée est tout de même dédiée à trois de nos poulains actuels ou passés de l’Equipe Espoir du Chabada (Babel, Thylacine, Rezinsky), qui auront alors la lourde tâche d’assurer le show pour plusieurs milliers de personnes.

On imagine que Babel s’est déjà bien entraîné puisque le groupe ouvrait il y a peu pour un concert des Vieilles Canailles (Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Jacques Dutronc) devant 20 000 personnes à Lille. Mais il suffit de voir la liste longue comme le bras des concerts internationaux de Thylacine ou d’avoir vu le charisme sur scène des deux Rezinsky pour deviner que les trois groupes vont relever le défi haut la main! Venez vérifier par vous-mêmes le jeudi 20 Juillet au Parc du Vissoir!

Thylacine (électro) + Babel (chanson) + Rezinsky (hip hop) | Jeudi 20 juillet 2017,  21h | Parc du Vissoir, Trélazé | Concert gratuit sans réservation
Toutes les infos sur trelaze.fr

Photos : Babel © Juliette Rozzonelli | Thylacine © Romain Rivière | Rezinsky © Marion Chapelain

Bizness Academy 2017

La prochaine Bizness Academy aura lieu le lundi 26 juin de 11h30 à 19h au Chabada. Elle sera axée sur la thématique des droits d’auteur et droits voisins et celle du marché de la musique dématérialisée.

Elle s’adresse plus particulièrement aux artistes soutenus par Le Chabada dans le cadre de son dispositif “Equipe Espoir“ mais est également ouverte aux artistes et groupes angevins au profil similaire (donnant régulièrement des concerts hors Maine-et-Loire et ayant une sortie de disque à leur actif).

Tarif : 5€ | Renseignements et inscriptions : ateliers@lechabada.com

Horaires
11h30 : Intervention : “Droits d’auteurs et droits voisins : rappels et mises à jour“
12h30 : Repas (facultatif, sur inscription avec participation de 10€ demandée)
14h30 : Rencontre-débat : “La place de l’édition dans le développement des projets artistiques“
16h30 : Intervention : “Le marché de la musique dématérialisée en 2017“

Contenus
• Droits d’auteurs et droits voisins : rappels et mises à jour
– Historique des droits d’auteurs et des droits voisins
– Modalités de perception et de répartition
– Les dispositifs d’aide des sociétés civiles

Intervenants : Emmanuel Sambardier (SACEM), Fabrice Nau (Chabada)

La place de l’édition dans le développement des projets artistiques
– présentation du parcours de 2 éditeurs / développeurs d’artistes
– Le rôle de l’éditeur et du secteur de l’édition aujourd’hui dans les musiques actuelles : quels atouts pour un groupe d’auteurs-compositeurs ? Quelles limites ?
– les conseils pour les groupes / auteurs-compositeurs qui souhaitent rechercher un éditeur : quelle(s) démarche(s) privilégier ?

Intervenants : Romain Pellicioli (AKA Publishing), Jean-Christophe Thiefine (Artisan Publishing), Emmanuel Sambardier (SACEM)

Le marché de la musique dématérialisée en 2017
Etat des lieux des différentes plateformes de vente et streaming : leurs points forts respectifs, leurs points faibles ; leur politique de rémunération ; leurs parts de marché ; les moyens d’y accéder pour un groupe indépendant ; les moyens d’y doper ses ventes ou ses écoutes ; etc.

Intervenant : David Raimbaud (Wiseband)

Glass : Wave à l’âme – interview et chronique « Saudade »

actu-GlassSaudade-artAprès deux 45-Tours et un EP 12 », Glass passe sur long format. Mais Alex Raux, la tête pensante de Glass, a tout de même tenu à repêcher quatre titre déjà parus sur ces précédents formats courts pour les inclure à ce premier album. Vous irez relire dans vos vieux Yéty tout le bien qu’on pensait de ces « vieux » morceaux et nous nous intéresserons par conséquent qu’aux cinq compositions inédites présentes sur ce «Saudade». Premier constat: l’ambiance est moins à la fête que par le passé. Même si la musique de Glass n’a jamais vraiment privilégié un quelconque côté «feel-good», ses précédents EPs contenaient toujours des morceaux assez dansants dans l’esprit de LCD Soundsytem ou !!!. Ce n’est plus le cas dans le Glass nouveau (même s’il ne faudrait pas trop nous pousser pour qu’on file sauter dans tous les sens sur l’entêtant «Order»). Plus downtempo, plus oppressante, plus expérimentale peut-être, cette nouvelle salve ne se laisse pas apprivoiser par une simple écoute distraite. Les guitares coupantes comme des rasoirs tailladent des nuages de delays, pour mettre à nu des petits gimmicks pop planqués derrière des hénaurmes basses indus et des parties de batterie dubbées. Les voix de K-Rol Gola (Ek-Kha, Vendas Novas) et Guillaume Goubier (Hungart Thorsen) n’ont plus qu’à surfer sur la wave pour enfoncer le clou. On surprend bien ici où là des clins d’oeil à Joy Division, The Cure ou Sisters Of Mercy, mais Glass a su trouver sa place et signer un disque en 50 nuances de gris.

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Album en écoute : kazamixrecords.com/album/saudade
Release Party le vendredi 9 juin à l’Alambic Café, Angers : événement FB

 

L’interview

Pour parodier Clint Eastwood dans « Le Bon, la Brute et le Truand », le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont une vie bien chargée et ceux qui creusent. Et il y a ceux qui font les deux. Comme Alex Raux, qui joue déjà de la guitare à plein temps dans Zenzile et qui creuse quand même ses obsessions cold wave dans son projet solo Glass, dont le premier album devrait ravir les fans de Joy Division, Killing Joke ou Frustration. Le Yéty, qui aime bien entendu le froid (et boire un coup), s’ est entretenu avec Glass.

J’ai l’impression que ce nouveau disque a été composé différemment. Je trouve qu’il sonne plus live que les précédents EPs?

Je n’ai pourtant pas vraiment changé ma façon de composer. Je continue de composer, jouer et enregistrer tout seul chez moi. Ensuite je demande à des chanteurs de venir poser des voix. De ce point de vue-là, rien n’a changé. Mais en revanche, j’ai dû me rendre à l’évidence que Glass ne pouvait pas rester un projet purement studio si je voulais qu’il existe un peu. Aujourd’hui, c’est dur de vendre des disques si tu ne fais pas du tout de scène. Or, je faisais auparavant ce projet avec le chanteur David K. Alderman (de Warehouse) qui vit à Paris. Ce n’était pas toujours simple de caler des créneaux pour se voir, et fatalement c’était compliqué de préparer un live. Du coup, pour ce nouveau disque, j’ai monté une équipe avec des musiciens du coin. Ce qui veut dire qu’on a pu commencer à travailler les morceaux en groupe beaucoup plus vite après que je les ai enregistrés. Alors, peut-être qu’inconsciemment j’ai composé des choses plus directes, plus organiques, qui pourraient prendre vie plus facilement sur scène…

Qui jouera sur scène avec toi?

Il y aura mon frère Fanfan (ex-Mashiro, ex-OTTO) à la batterie, Jérôme Pinçon (ex-EK-KHA, Vendas Novas) à la basse, K-Rol Gola (ex-EK-KHA, Vendas Novas) au chant/sampler et Guib (Hungart Thorsen, ex-OTTO) au chant et peut-être bientôt à la guitare. Et moi à la guitare donc.

Ce sont des musiciens que tu connais depuis très longtemps. Sauf peut-être Guib que j’ai été surpris de retrouver là, parce que ce n’est pas trop la couleur musicale qu’on connait de lui?

Je crois qu’il en est le premier surpris! (rires) En fait, on jouait déjà ensemble dans un groupe un peu post-hardcore/sludge qui s’appelait OTTO, avec les frères Belin (Daria) et Flo (ex-Mashiro, ex-Ride The Arch). On s’était super bien entendus. Du coup, quand OTTO s’est arrêté, je lui ai proposé d’essayer de poser sa voix sur mes morceaux, même si ce n’est pas un univers musical qu’il connaissait très bien. Et à sa grande surprise, sa voix colle carrément bien à ces ambiances cold wave. C’est très différent de ce que les gens connaissent de lui dans son projet blues Hungart Thorsen, qui sonne plutôt dans un esprit Tom Waits. Là, ça envoie carrément bien. C’est vraiment un chanteur incarné. Parfois, il me fait même un peu penser au chanteur des Sisters Of Mercy. Ce qui est un énorme compliment dans ma bouche!

Du coup, sur scène, il reprendra les morceaux que Dave K. Alderman chantait?

Oui, ils ont finalement une tessiture de voix assez proche, donc ça passe tout seul.

Les nouveaux morceaux sont quand même moins «dansants» que les précédents, plus torturés. Plus proches de l’esprit new wave/cold wave original que des groupes plus récents qui s’en inspirent (Bloc Party, LCD Soundsystem, etc.)?

Oui, je suis assez d’accord, même si c’est pas fait consciemment. Je crois que je sais juste de mieux en mieux ce que je veux. J’écoute des tas de choses et peut-être que pour les précédents EPs j’ai incorporé des choses qui venaient d’ici ou là, alors que désormais je commence à avoir une idée bien précise du son que je veux pour Glass, et donc de ce que je ne veux pas. Je pense que ça rend ces nouveaux morceaux plus cohérents entre eux que ce que j’avais sortis auparavant. Y a quand même un truc qui a changé dans ma méthode de composition, qui explique peut-être tout ça d’ailleurs. J’ai lu la bouquin de Geoff Emerick, l’ingé-son qui a enregistré la plupart des disques des Beatles. Il explique très bien comment les sons devaient être produits à la source parce que les tables de mixage étaient assez rudimentaires, et que si tu voulais pouvoir empiler des couches de sons, il fallait tout de suite faire des choix. Savoir que ta guitare sonnerait comme ci ou comme ça, dès la prise de son. Aujourd’hui, on a tendance à enregistrer les instruments de la manière la plus neutre possible, comme ils sonnent naturellement, puis on modifie les sons pendant la période de production en leur apportant des effets, etc. C’est une méthode qui multiplie les possibles car le studio t’offre un éventail de possibilités infini qui fait que tu peux faire partir ton morceau dans des tas de directions parfois totalement opposées. C’est un truc difficile pour moi, parce que j’ai souvent du mal à trancher. Je peux aimer plusieurs options qui donneront des morceaux très différents à l’arrivée. En enregistrant comme l’explique Emerick, on doit se poser des questions en amont, et ensuite on ne peut plus trop changer d’avis. Finalement, ça me convient mieux. Et c’est peut-être ce qui rend ces nouveaux morceaux plus homogènes, et aussi plus live.

C’est drôle, ton dernier disque était également sorti en même temps qu’un disque de Zenzile (dans lequel tu joues). Le fait d’être en période de compo avec Zenzile te stimule et tu deviens ultra-productif?

C’est sans doute une coïncidence, même si c’est vrai que plus tu composes et plus les idées viennent. Les deux disques de Zenzile en question sont assez proches de mon univers musical donc on ne peut pas vraiment parler de frustration ou quelque chose comme ça. Ça me donne peut-être juste envie de creuser un peu plus certaines idées, de le faire à ma sauce, donc dans une veine un peu plus expérimentale sans doute.

Ce disque sort à nouveau sur le label Kazamix?

Oui, on en a discuté avec Fred (le boss de Kazamix), et on s’est dit que de toute façon ça n’empêchait pas de démarcher d’autres labels mieux ciblés sur ce genre de musique à côté (Allô? Born Bad Records?). Là, on va sortir des petits tirages du disque en vinyle et en CD, avec ces cinq nouveaux morceaux + trois que je dois choisir (et j’ai du mal à trancher!! rires) dans les deux 45-t et le 12’’ que j’avais sortis auparavant. Mais ça sera des versions un peu différentes tout de même car pour ces nouveaux morceaux, j’ai confié le mixage à Tanguy, le sonorisateur de Zenzile. Il a une vraie oreille pour ça, et on a des tas de goûts en commun, donc je préfère qu’il fasse son propre mix des anciens morceaux aussi pour les rendre cohérents avec l’ensemble.

Rock en Seine

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LES 25, 26 ET 27 AOÛT AU DOMAINE NATIONAL DE SAINT-CLOUD (Paris)

The XX, PJ Harvey, Flume, Franz Ferdinand, Cypress Hill, At The Drive In, The Kills, Fakear, Jain, ou encore Rone, rejoints par 12 nouveaux noms fin avril (dont HER, Timber Timbre, The Jesus & Mary Chain, Deluxe…) et enfin d’autres 23 artistes fin mai…
C’est clair, Rock en Seine met encore une fois les petits plats dans les grands et réserve une programmation d’exception à la fin des vacances d’été.

Infos & tickets : www.rockenseine.com

Gagnez vos places pour le Festival La Nuit de l’Erdre

Le Festival La Nuit de l’Erdre célèbre cette année sa 19e édition. Les Vendredi 30 Juin et Samedi 1er Juillet, retrouvez toute une flopée d’artistes de renommée nationale et internationale au parc du Port Mulon, à Nort-sur-Erdre (30 minutes au nord de Nantes).

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À l’affiche :
Vendredi 30 Juin : Les Insus, Bigflo & Oli, AllttA (20Syl & Mr. J. Medeiros), Last Train, Colours In The Street, Dätcha Mandala, El Royce, Creeping Devil Cactus.
Samedi 1er Juillet : The Prodigy, Two Door Cinema Club, Rodrigo Y Gabriela, Julian Perretta, Broken Back, Little Big, Ofenbach, gagnant du Trans’plin.

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[gdlr_column size= »1/3″]Pour tenter de gagner votre pass 2 jours, inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire. Nous y proposerons un jeu dans celle du vendredi 9 juin ;)[/gdlr_column]
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BIG WOOL – De fil en aiguille

Big-Wool

Big Wool. Une grosse laine. Effectivement, la musique des Angevins évoque plus les lacs gelés du Canada qu’une grosse bamboula sous les Tropiques. Leur premier album risque néanmoins de vous accompagner bien au delà des beaux jours tant leur post-rock teinté de pop lumineuse est accrocheur. Avant de vous laisser découvrir le disque dans quelques semaines, nous avons rencontré Maxime (chant, guitare) et Guillaume (basse) qui reviennent avec nous sur la genèse de ce disque qui les a eux-mêmes un peu surpris…

La naissance de Big Wool est un peu cafouilleuse. Vous pouvez nous dire qui est à l’origine de quoi?

Guillaume: Au départ, c’était juste Nico (l’ancien guitariste de VedeTT) et moi qui voulions tenter des morceaux un peu shoegaze, même si ça n’en n’est plus vraiment aujourd’hui. Mais comme on n’avançait pas à grand chose tout seuls de notre côté, sans chanteur, on a donc assez vite branché Max (le chanteur de San Carol et Death Gazer). Plusieurs musiciens sont passés, partis. On a quand même réussi à mettre à plat une poignée de titres, puis Max est parti lui aussi par manque de temps. C’est Simon de Eagles Gift qui l’a un temps remplacé. Jusqu’à ce que Max revienne finalement. Bref, ça nous a bien pris un an et demi, par intermittence, pour stabiliser le groupe.

Max: A vrai dire, le groupe s’est vraiment stabilisé seulement quand on a voulu entrer en studio. Il nous a alors fallu un batteur (on en avait essayé plusieurs). On a demandé à Vince, le batteur de Pony Pony Run Run, qui au départ ne devait assurer que l’enregistrement en studio. Mais comme ça lui a bien plu, il a décidé d’intégrer le groupe. En fait, le disque s’est vraiment révélé pendant son enregistrement. C’était le but: arriver en studio avec des morceaux pas totalement aboutis pour voir ce qu’ils pourraient devenir avec les possibilités qu’offre le studio. On n’avait même pas forcément l’idée d’en faire un disque. C’était surtout histoire de garder une trace de ces morceaux qui nous plaisaient bien, et d’expérimenter des choses en studio.

Guillaume: Et le résultat nous a tellement étonnés qu’on s’est dit que c’était peut-être dommage de ne rien en faire.

Vous avez une violoniste dans le groupe. Vous pouvez nous la présenter?

Max: Oui, on avait envie d’un violon sur certains morceaux. Simon de Eagles Gift nous a présenté Baptistine, qui vient plutôt de la musique classique. Au départ, ça ne devait être que pour quelques arrangements, mais on trouvait ses interventions vraiment convaincantes, du coup il y a au final beaucoup plus de violon que ce qui était prévu. C’était sa toute première expérience en studio. D’ailleurs, c’était drôle parce qu’elle n’avait jamais réalisé qu’on pouvait enregistrer plusieurs pistes de son violon pour ensuite les empiler pour donner la sensation d’un truc un peu plus orchestral. Ça l’a bien fait kiffer! C’est la première fois également qu’elle jouait quelque chose qui n’était pas écrit. Il lui a fallu improviser. Ça a été un peu un choc culturel pour elle. Mais elle a vite trouvé ses marques. Bref, le courant est bien passé entre nous, elle a donc accepté d’intégrer le groupe.

Il y a des invités sur le disque?

Guillaume: Il y a Denis Pitalua, l’ancien bassiste de San Carol, qui est venu poser de la contrebasse sur «Supertrigger», le dernier morceau du disque. Et il y a Raggy de Zenzile/Sweetback qui joue du sax sur «The Fall».

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Je trouve que votre petit plus par rapport aux habituels groupes de post rock, c’est que vous avez également un petit côté pop super efficace.

Guillaume: Ça vient sans doute de nos expériences passées dans nos autres groupes et aussi parce qu’on aime beaucoup les refrains. Mais pourtant on a souvent cherché à gommer ce côté pop quand il se faisait trop visible. On a laissé tomber certains morceaux par exemple. Mais c’est vrai qu’on a parfois lorgné sur des ambiances à la Patrick Watson, qu’on aime tous beaucoup.

Vous sortez l’album sur le très bon label Kütu Records de Clermont-Ferrand. Pour avoir vous aussi une pochette cousue main (la marque de fabrique du label)?

Max: Bien sûr! Ça fait dix ans que je rêve de sortir un disque chez eux pour cette simple raison. Mais en plus je suis un gros fan de leur catalogue. J’ai envoyé le disque à une poignée de labels que j’aime beaucoup, et, à ma grande surprise, ils m’ont tous faits des retours très positifs dans la foulée. Certains ne pouvaient pas le sortir pour des raisons économiques, mais tout le monde était emballé par la musique. Quand Kütu s’est montré intéressé, on ne s’est plus beaucoup posé de questions. En fait, c’est drôle, parce qu’au début, j’avais même posté le disque sur un soundcloud public, je me disais que je ne risquais pas grand chose vu que personne n’était au courant de l’existence même du groupe. Et il y a un petit label américain qui s’appelle Custom Made Music -qui a en plus sorti des trucs que j’aime bien comme Ringo Deathstarr ou Ceremony- qui m’a contacté pour me dire qu’il serait branché pour le sortir!! Je n’en revenais pas! Du coup, on va sortir une édition limitée en cassette chez lui.

Donc vous sortez un disque sur un label, sans n’avoir fait encore aucun concert?

Max: On réfléchit à en faire, même si je pense que Big Wool est davantage un projet de studio. Le truc, c’est qu’avec ce genre de musique, on ne peut pas vraiment jouer partout. C’est difficile à faire en plan roots dans certains caf’ conc’. Il faut quand même un certain confort d’écoute pour que les gens puissent apprécier notre musique. Il faut accepter une certaine lenteur, etc. Ça ne se prête pas si facilement aux lieux qui ne sont pas complètement dédiées à la musique. Et on n’en est pas à pouvoir jouer dans le réseau des SMAC (les salles du type du Chabada) parce qu’on ne ferait venir personne sur notre nom. L’idéal pour nous, ce serait des salles du niveau du Joker’s Pub, avec une petite jauge et un bon confort d’écoute. Mais ce n’est pas si fréquent.

Je me suis demandé si c’était toujours toi qui chantais, Max? Je ne reconnaissais presque pas ta voix.

Max: C’est drôle, tu n’es pas le premier à me dire ça. Et pourtant c’est ma façon la plus naturelle de chanter. C’est plutôt dans San Carol, où je travaille le plus mon chant. On a un nouveau morceau qui n’est pas sur l’album, une sorte d’hommage à David Bowie, et quand je l’ai fait écouter à ma copine, elle non plus ne m’a même pas reconnu! (rires)

Avis aux créateurs, bidouilleurs, mordus de numérique !

Festival D est une rencontre conviviale et festive autour des nouveaux créateurs (ou makers), du mouvement DIY et de la dynamique fablab. Le temps d’un week-end, le grand public est invité à découvrir les projets de ces agitateurs numériques, à participer à des ateliers, à échanger à travers les débats proposés.

actu-AppelFestivalD-art

Après le succès de la dernière rencontre en 2015 au lieu unique à Nantes, une nouvelle édition s’organise les 21 et 22 octobre 2017 au Quai à Angers. Cette version angevine de Festival D est co-organisée par l’association nantaise PiNG, l’ESBA Talm Angers, Le Chabada et l’ISTIA – Université d’Angers.

Vous avez envie de partager vos projets avec des gens curieux ?
Vous souhaitez rencontrer des inventeurs de votre trempe ?
Vous rêvez de l’occasion de sortir vos productions – numériques, électroniques, scientifiques, artisanales, artistiques, ludiques (…) – de votre atelier/fablab ?

Cet appel à participation est fait pour vous !

Vous avez jusqu’au 18 juin 2017 pour proposer votre projet !
Pour plus d’informations et pour accéder au formulaire de candidature, rendez-vous sur festivald.net

Saveurs Jazz savoureux

2017-juillet-SaveursJazz-artPour sa huitième édition le Saveurs Jazz Festival à Segré fait très fort et s’offre (nous offre) quelques belles têtes d’affiche ! Du 6 au 10 juillet, Herbie Hancock, Eric Bibb & J.J. Milteau, Popa Chubby, Keziah Jones et Michel Jonasz Quartet côtoieront ainsi des artistes émergents représentant tout le spectre du jazz actuel au sens large.

Un beau rendez-vous à ne pas manquer pour lequel les détenteurs de la Carte Chabada bénéficient du tarif réduit pour chaque soir de concert.
Pour bénéficier de cette offre, réservez vos places en ligne : saveursjazzfestival.com, choisissez l’option PRÉVENTE – tarif réduit. Pour justifier de ce tarif, présentez impérativement votre carte d’abonnement du Chabada lors du contrôle d’accès.

La Ruda sur orbite

La Ruda détient à ce jour (et sans doute pour très longtemps) le record du nombre de concerts au Chabada. Mais le groupe angevin à la retraite depuis 2012 vient de pulvériser un nouveau record: celui d’entendre sa musique jouée à la plus haute altitude. En effet, l’astronaute français Thomas Pesquet, actuellement en mission à bord de Soyouz MS-03, vient de participer à une vidéo collaborative avec son ancien groupe de copains dans laquelle ils reprennent « L’Art De La Joie ».

 

Pour être tout à fait honnête, la reprise des Spacelatorz’ est quand même loin d’arriver à la cheville de l’originale. Alors c’est peut-être l’occasion de se remettre la version de La Ruda dans les oreilles avant de vous souhaiter une bonne journée sur le plancher des vaches!

Després : Le chant de la machine

Després © Nicolas Meurillon

Després © Nicolas Meurillon

En choisissant volontairement de ne pas trop s’exposer depuis sa création il y a un an (peu de choses à se mettre sous la dent sur le Net, peu de concerts officiels), Després a réussi à susciter la curiosité. Il faut dire que le duo a un pédigrée qui fait tendre l ‘oreille : Ca mille, la chanteuse, était la voix des premiers tubes de Thylacine et Raphaël, d’habitude à la guitare, ici pour la première fois aux machines, a une longue expérience de musicien derrière lui (une Victoire de la Musique en 2015 avec le groupe Rivière Noire). Un premier EP est enfin sorti en Février et un second déjà annoncé en Mai. C’était donc le moment de poser nos questions à Després.

Vous pouvez revenir sur les débuts de Després?

Camille: Après avoir arrêté d’enregistrer avec Thylacine, je m’étais acheté un peu de matériel pour pouvoir composer des morceaux chez moi. Mais ça n’avançait pas vraiment. Je dessinais un peu, je peignais. J’étais dans une période où je cherchais un peu ma voie. Un jour, quelqu’un que j’avais connu aux Beaux-Arts m’a branchée avec Raph…

Raphaël: On m’a envoyé le morceau «No Mic Stand» de Thylacine sur lequel elle chante. Je connaissais Thylacine de nom vu qu’il faisait partie de l’Équipe Espoir du Chabada en même temps que My Sweet October, un groupe dans lequel je jouais. Mais je n’avais jamais vraiment pris le temps d’écouter, vu que ce n’était pas un genre musical vers lequel j’étais naturellement porté. J’ai dû écouter une petite minute de «No Mic Stand» avant de décider que je voulais travailler avec Camille (rires).

On doit souvent te parler de ce morceau, Camille? C’est flatteur ou c’est gonflant?

C: C’est sûr que je n’y échappe jamais. Mais bon, c’est normal aussi. Ce morceau a quand même marqué pas mal de gens, ça a bien contribué à lancer Thylacine. Donc, même si je n’étais qu’une voix invitée sur ce projet, je profite tout de même de l’impact que ce morceau a eu. On se souvient de moi grâce à ça. Et comme le morceau est vraiment bien, c’est quand même moins difficile à assumer! (rires)

J’ai l’impression que le propos musical a aussi pas mal évolué depuis les toutes premières intentions?

C: On a commencé à cinq à la base, avec des musiciens que Raph avait recrutés. On a fait quelques répétitions mais assez rapidement, on s’est rendu compte qu’il fallait qu’on précise la direction artistique qu’on voulait emprunter avec ce projet, qu’on travaille un peu plus le fond. Et ce faisant, on a réalisé qu’on pouvait très bien l’exprimer juste tous les deux, voix + machines. On avançait beaucoup plus vite. À deux, les débats sont plus vite tranchés qu’à cinq. (rires)

R: C’est certain. Au départ, c’était plus ou moins le projet de Camille Després avec des musiciens qui l’accompagnent. Une fois qu’on s’est retrouvés juste à deux, c’est devenu Després, le duo. On compose tous les deux, on n’a pas chacun un rôle distinct, donc c’est devenu la somme de nos influences à tous les deux. Au départ, c’était peut-être plus sombre, plus calme. Moi, j’ai lâché les guitares pour la première fois de ma vie avec ce projet, mais ce n’est pas une raison pour que ça ne gronde pas. Petit à petit, au gré de notre travail en commun, le rapport de Camille à la saturation, à la mélodie, s’est modifié. Tout comme j’ai évolué sur certains sons synthétiques. Aujourd’hui, ça donne donc un résultat nouveau, qui nous ressemble à tous les deux.

D’ailleurs, Raph, pourquoi avoir délaissé la guitare?

R: J’ai 40 ans, et je joue de la guitare depuis l’âge de 7 ans. Je voulais donc sortir un peu de ma zone de confort, retrouver une certaine fraîcheur dans ma pratique musicale. J’ai toujours adoré par exemple entendre des musiciens dont ce n’était pas l’instrument principal tenter des choses à la guitare. Parce qu’ils se permettaient des choses surprenantes, presque naïves, que je n’aurais jamais pensé à faire moi-même. Du coup, je me retrouve dans ce rôle aux machines. Je découvre, et ça me plaît énormément. Parfois j’en viens même à me dire que je me suis trompé d’instrument depuis le départ. Si aujourd’hui, j’avais 3500 euros à dépenser comme ça, je m’achèterais plutôt un synthétiseur Moog qu’une guitare Les Paul.

Vous avez entretenu un certain mystère autour de Després. Peu de morceaux à écouter, peu de concerts…

R: C’était volontaire. On voulait arriver fin prêt, avec un truc qui claque bien. Essayer de créer une petite attente aussi. Du coup, ça ne nous intéressait pas de mettre des morceaux dont on n’était pas encore totalement satisfaits en écoute sur le Net, ni de faire des concerts alors qu’on n’avait pas encore une véritable sortie à défendre. On a une dizaine de bons titres aujourd’hui sur lesquels on sait qu’on peut s’appuyer pour un live. On en a sorti trois sur ce premier EP. On a clippé le morceau «Hide», qui a été présenté en avant-première à la soirée «Clips d’ici» au Joker’s Pub, dans le cadre du festival Premiers Plans. À la suite de la diffusion, Bruno Parisse, le boss des labels Ruralfaune et Maison Cannibale (qui a sorti le dernier San Carol), est venu nous voir pour nous proposer de sortir un autre EP en Mai.

Vous avez presque 15 ans d’écart. Ça veut donc dire que vous n’avez sans doute pas écouté les mêmes choses. Sur quel groupe vous êtes vous immédiatement retrouvés?

C: Quand j’étais gamine, j’ai beaucoup écouté la musique de mes parents: Fleetwood Mac, Peter Gabriel, Pink Floyd… Pas mal de rock progressif. Ça m’a quand même sacrément marquée parce qu’aujourd’hui mes compos sont souvent plus évolutives que sur le format couplet/refrain. Puis un jour, j’ai découvert des trucs plus electropop comme The Knife, James Blake et Alt-J et ça a été une révélation.

R: En fait, ça ne s’entend pas forcément de prime abord dans notre musique, mais on a tous les deux assez vite réalisé qu’on était de grands fans de Mike Oldfield et de Peter Gabriel. D’ailleurs, on sent un peu plus l’influence de ce dernier sur le troisième titre de l’EP, «Cheeky Love», qui est moins dansant, plus atmosphérique. On voulait aussi montrer cette facette de notre travail, pour ne pas se faire enfermer dans une musique uniquement pour dancefloor.

Relisez notre chronique de « Hide »: https://www.lechabada.com/despres-hide/

Després sera en apéro-concert au Chabada le jeudi 11 Mai 2017 pour célébrer la sortie de leur EP : https://www.lechabada.com/events/despres/