Johnny Cash a eu plusieurs vies. Le grand public connaît souvent mieux son retour en grâce des dernières années grâce à ses disques avec le producteur Rick Rubin et ses reprises hantées de Nine Inch Nails ou Depeche Mode. Ou bien ses disques dopés aux amphétamines des turbulentes années 60. Mais on connaît souvent moins son travail d’animateur télé au tout début des 70s (qui ne plaisait pas beaucoup au KKK) ou sa période bigote des années 70s. Un très bon documentaire revient sur la longue route de Johnny Cash, éternellement entre subversion et rédemption : « Le Don : L’Odyssée de Johnny Cash ». On y croise bien sûr les plus grands symboles de la pop culture des US : Elvis, Bob Dylan, Bruce Springsteen, Ray Charles, Stevie Wonder… Et on y comprend un peu mieux un petit bout de l’Histoire de l’Amérique.
Johnny Cash a bien sûr influencé un nombre incalculable de groupes folk, grunge, cowpunk ou rockabilly. Mais il est plus étrangement devenu également une référence pour tout un tas de groupes de rap. Ci-dessous, trois exemples de l’héritage du Man In Black dans le hip hop, parmi beaucoup d’autres.
Un des chefs d’oeuvres du rap américain, le premier album de De La Soul, tire son titre « 3 Feet High And Rising » d’un morceau de Johnny Cash. On entend d’ailleurs la phrase concernée samplée à la fin du morceau « The Magic Number ».
Le personnage de Johnny Cash inspire au moins autant que sa musique.Son fantôme hante ainsi cette chanson-hommage de Sage Francis, sortie en 2004 (un an après le décès de Cash). « The smoke didn’t kill Johnny. The drink didn’t kill Johnny. The junk didn’t kill Johnny. And the women didn’t kill Johnny. Was it the road? I don’t know. Was it rock and roll? I don’t think so. But God, God, God, God, God…would never…kill…Johnny Cash »
Vous vous souvenez du « Jump Around » de House Of Pain? Everlast, le leader du groupe, a repris le « Folsom Prison Blues » de Cash dans une version taillée pour les dancefloors.