THE SHERAF BROTHERS

Where The Road Is Dark

Il était une fois dans l’ouest de la France, une bande de branleurs qui jouait du rock’n’roll sous le nom de Sheraf. Une partie du gang, moins occupée ou moins flemmarde que l’autre, s’est mise à jouer de la musique de cow-boy à côté, pour s’amuser, sous le nom de The Sheraf Brothers. Quelques années plus tard, Sheraf a disparu comme il était apparu, mais les Brothers continuent de jouer aux cow-boys. Et ils sont même devenus de sacrés pistoleros. Les huit titres de leur premier (mini-)album, « Where The Road Is Dark », nous plongent dans un trou perdu des Etats-Unis, sur une route cabossée longeant un fleuve aux rives boueuses, une vielle rengaine ancestrale crachotée par l’auto-radio… Vous l’aurez compris, pas trop l’ambiance pour danser la gigue. Les compositions des Sheraf Brothers sentent plutôt les longues soirées accoudées au saloon à broyer du noir, comme seule une certaine country sait les exorciser. On pense alors à un Bonnie Prince Billie qui aurait viré cajun, à un Johnny Cash qui aurait voulu écrire une nouvelle BO pour « Fargo » ou à un Townes Van Zandt qui se serait envoyé trop de bourbon la veille. Et on se cache les yeux avec le chapeau pour pleurer.

Pour un rajouter une couche, les Sheraf Brothers sont venus envoûter la scène du Qu4tre, et c’est à regarder ici.