Chaud Bizness

25.01.2023

Soyons honnêtes, on n’était plus habitué·es à se cailler les miches comme ça. Alors vous, je sais pas, mais moi, quand le thermomètre flirte avec le zéro, ça me donne subitement des envies de musiques qui réchauffent. Petite sélection de groupes locaux pour partir au soleil sans bouger vos fesses de l’Anjou !

Et qui dit musique qui réchauffe sur Angers, dit en premier lieu The Loire Valley Calypsos. Et ça tombe bien parce le groupe vient de sortir un EP de remixes de leur morceau « Tinkle Bell », dont l’un par les copains de Zenzile (et les deux autres par les tout aussi copains Sadeedo et Rotunda Breaks). On vous remet l’originale ci-dessous pour mémoire et on vous invite à continuer à remuer du popotin sur leurs relectures entre dub et cumbia jusqu’à ce que votre température corporelle dépasse les normes autorisées.

© Franck Blanquin

Forcément, quand il s’agît de musique et de soleil, on pense aussi tout de suite à Tomawok. Et pas seulement parce que le chanteur de reggae angevin s’arrange toujours pour tourner dans des pays aux températures plus clémentes pendant les mois d’hiver (il était au Mexique en décembre et en Thaïlande en janvier). Autant vous dire que vous avez intérêt à ne pas le louper pour son concert au Chabada le 11 février prochain, entre deux aéroports. En attendant, l’Apache est allé donner un coup de main à son collègue belge Uman sur son nouveau single, produit par le producteur breton Bassajam.

Sur scène à côté de Tomawok, vous verrez probablement un type planqué sous sa casquette, qui joue de la guitare. Et vous aurez peut-être l’impression de l’avoir déjà vu dans La Ruda Salska. Vous aurez raison. Mais le bonhomme a déjà eu quinze vies (et des projets pour au moins autant d’autres). Il a notamment sorti un disque complètement foufou en 2002, à l’époque en duo, sous le nom de Kazamix (depuis devenu un label pour sortir des disques tout aussi foufous). Kazamix fut probablement à l’époque l’un des premiers à plonger tête la première dans le tout récent Internet à haut débit et mettre autant d’ingrédients a priori inaccordables dans son shaker : une rasade de dub arrangé, un zest de bande-son de jeux vidéo ancestraux, une gousse du Boléro de Ravel, quelques notes de banjo, un soupçon de rock planant, des guitares hawaïennes, des bouts de dialogues complètement loufoques, des beats dancehall et tant d’autres choses encore qu’on n’a toujours pas fini de relever 20 ans plus tard. Ce disque dadaïste ressort donc aujourd’hui en version remasterisée, et on envierait presque le plaisir et l’étonnement de celles et ceux qui vont découvrir ce joyeux bordel seulement aujourd’hui.

Le rappeur le plus chaud de la place d’Angers vient de sortir « Ego », un nouvel EP, que son auteur annonce comme son travail le plus abouti à ce jour. Depuis ses débuts, on avait pourtant déjà ajouté un paquet de bastos d’Odor à la playlist, mais force est de reconnaître que ce « Sam » qui clôture l’EP le propulse encore vers des astres supérieurs. On n’ose imaginer la frénésie qui s’emparera du public au refrain de ce morceau pendant les concerts.

Mais la chaleur n’est pas que dans les musiques ensoleillées. On peut également la trouver sous des cieux couverts et humides, dans le cœur des habitant·es. Écoutez donc le folk de McCaffrey108, Irlandais résidant à Angers. Le chanteur/guitariste vient de sortir un deuxième album et on y entend toute la chaleureuse mélancolie des musiques traditionnelles de l’île. Rejetez une buche dans l’âtre, remontez votre plaid en laine vierge jusqu’au menton, et serrez-vous contre la personne à côté de vous en attendant le printemps. Chaudes bises !

Rédaction : Kalcha