Eustache
Peter Hook sur scène

Ce soir là, en l’honneur de Joy Division et de new Order

10.04.2025

Ils sont venus spécialement d’Angers, de Trélazé, de Cholet, des Sables-d’Olonne, pour voir Peter HOOK and The Light. Ils sont venus pour un flashback sur leur jeunesse l’espace d’une soirée, pour un partage, une communion intergénérationnelle, sweat à capuche pour père et fils. Sur scène : guitare, basse, batterie, batterie électronique, synthétiseur pour un concert post-punk new wave.

Peter HOOK, tatoué, maintenant âgé de soixante-neuf ans, fait son entrée, suivi des Light sur la « Chevauchée des Walkyries » de Wagner. Un roulement de batterie annonce le premier morceau de NEW ORDER, second groupe fondé par Peter HOOK avec trois membres de JOY DIVISION après le décès de Ian CURTIS. Le public l’écoute religieusement. Seul un spectateur danse, son verre vide à la main. Au deuxième titre, ils commencent à s’agiter. La première partie se termine sur Blue Monday.

Peter Hook sur scène avec sa basse sur la cuissePeter HOOK sur la scène du Chabada – mars 2025 © Christian RAVEL

Je profite de la pause pour aborder un frère et une sœur qui ont découvert NEW ORDER et JOY DIVISION grâce à leur père. Ils sont devenus fans après avoir vu le film réalisé par Michael Winterbottom, sorti en 2003, « 24 Hour Party People ». Leur chanson favorite est « Temptation ». Puis deux copains, qui n’étaient pas venus au Chabada depuis trois ans, me disent préférer les petites salles car « on est plus proche des groupes et c’est plus sympa. Avec le bar, on fait des rencontres ».
Pour la deuxième partie consacrée à JOY DIVISION, son premier groupe, Peter HOOK a laissé sa guitare customisée « tête de mort » et repris sa basse qu’il porte sur sa cuisse. Le point final du concert vit fleurir les portables et monter du public un chœur sur « Love Will Tear Us Apart ».

© Peter Hook & The Light – ‘Love Will Tear Us Apart’ – Live at O2 Apollo, Manchester – 29/7/22

À la sortie, j’ai cherché le doyen ou la doyenne. J’ai rencontré un homme de soixante-dix ans ou plus, accompagné de son gendre, qui l’avait invité pour son anniversaire car il savait que son beau-père aime « ce qui fait du bruit ». Il habite les Sables-d’Olonne. Mais quand il vivait à Angers, il ne comptait plus les fois où il est venu au Chabada. Ce soir, il s’est « RÉGALÉ ! C’est un des meilleurs concerts » qu’il ait vus en ce lieu. « Il y avait une bonne ambiance. C’était GÉNIAL » et « éclectique : en ce sens que le troisième groupe a repris les titres des deux premiers. J’ai préféré la deuxième partie. »

Cette « BELLE SOIRÉE était attendue depuis la parution de l’annonce à la rentrée 2024 », me disent deux femmes, dans la soixantaine, habituées du Chabada depuis sa création et bien heureuses qu’un tel lieu existe. Elles connaissent JOY DIVISION et NEW ORDER depuis « les années post-bac ». Ces années soixante-dix quatre-vingt représentent leurs « Premiers émois musicaux marqués au fer rouge. »

Pour finir, un couple venu de Cholet, pas vraiment des habitués, raconte avoir passé une « SUPER SOIRÉE. » Ils se souviennent des Cure et des Bérurier Noir. Au premier rang, ils ont même pogoté.
Rentrée chez moi, je me suis dit : « Wow ! C’était Peter HOOK devant mes yeux ».

Rédaction : Natacha C
AVS de profession, Natacha est tombée dans le chaudron de la poésie à 9 ans. Guidée et entourée de poètes, elle devient TaTchok la poète des scènes Slam. Habitué des cafés concerts et du Chabada, elle saute le pas en devenant guitariste du groupe NCLH.

Eustache
Eustache, le Fanzine des bénévoles du Chabada, s’intéresse à celles et ceux qu’on n’entend pas forcément au Chabada. Vous ! Les usager·es de ce lieu. Spectateur·rices, passionné·es, musicien·nes amateur·rices, membres de la scène locale, ce Fanzine veut mettre en lumière tout ce qui vous fait aimer cette salle qui vient de fêter ses 30 ans.