La plateforme Deezer vient de courageusement révéler que 28 % de la musique proposée sur son service de streaming est entièrement générée par l’IA, ce qui représente 30 000 chansons par jour. Sachant que ces artistes virtuel·les sont souvent suivi·es par des fans tout aussi virtuel·les pour tromper l’algorithme, on se dit que la réalité alternative a malheureusement de bots jours devant elle. Outre les problèmes de rémunération captée au dépens des vrai·es artistes, cette situation fait également sérieusement réfléchir à notre rapport à la création artistique, son rôle et ses retombées sur la société. En tout cas, si vous avez envie de vibrer sur les créations de vrai·es artistes, qui ont composé leurs œuvres avec leurs tripes et avec leur cœur, vous pouvez écouter tous les noms proposés dans le texte ci-dessous, c’est du garanti vivant dans le 49 !
Enfin, vivants, sûr, mais dans le 49, peut-être plus pour très longtemps en ce qui concerne les Rest Up. Le trio de post-punk arty se délocalise à la Capitale pour être au centre de l’action. Bon, on devrait quand même revoir leurs trognes de poupons énervés de temps en temps dans le coin, si ce n’est déjà pour célébrer la sortie de leur premier album sur les planches du Chabada le vendredi 7 novembre prochain, en compagnie de leurs potes de Fragile. Un premier album qui sort à la fin du mois de septembre et qui est annoncé ces jours-ci en grandes pompes avec un nouveau single clippé pour l’excellent « Damage ».
On vous parlait il n’y a pas si longtemps de son nouvel EP, et Théophile a déjà un nouveau single inédit à vous offrir. Ce « Papillon », co-écrit avec son pote Sébastien Rousselet (Rouquine), a tout du tube de l’été après l’été (un jour je vous parlerai de ma théorie des chansons avec des sifflements qui deviennent forcément des tubes). Le chanteur angevin commence à aligner un sacré beau répertoire de pop-songs douce-amères, capable de fédérer largement autour de sa musique. On lui souhaite de déployer ses ailes à l’image du papillon de la chanson et de passer des belles premières parties à de belles têtes d’affiche, il le mérite.
En voilà un autre qui s’échappe de sa chrysalide. Depuis quelques semaines, Silkky semble en effet passer à la vitesse supérieure, avec la sortie de plusieurs morceaux efficaces (voir par exemple les deux derniers singles ci-dessous) et surtout l’annonce d’une première partie devant le prochain concert de Suzanne au Chabada. Une belle occasion pour le jeune producteur/chanteur de passer une nouvelle marche et de voir ce que son hyperpop planante donne sur scène, et devant une foule compacte. Ça devrait bien se passer.
Ça s’est plutôt bien passé aussi pour CoolKoude qui faisait son premier véritable concert il y a quelques jours au Joker’s Pub. Le chanteur à la cool vient aussi de clipper un morceau de son excellent premier album, toujours disponible également en vinyle au moins au Donald’s Pub, où son auteur pourra vous dédicacer votre exemplaire après vous avoir servi une mousse artisanale. Quelque part entre Lescop, Nerlov ou La Femme, CoolKoude dégaine tube sur tube, et ce très bon « Vivre » ne fait pas exception à la règle.
Kamango, lui aussi, est un chanteur à la cool, mais plutôt du versant RnB de la force. Il a sorti au début de l’été un très bon nouveau single intitulé « Nzambe » qui se trémousse entre nouvelles sonorités afro, R’nB et broken beat, le tout dans une posture faussement nonchalante. J’écoute très peu la radio, mais si on me disait que ce titre avait tourné sur toutes les ondes tout l’été, honnêtement, je dirais que c’était mérité. Et si c’est pas le cas, vous avez l’occasion de rectifier la chose aujourd’hui.
En introduction, on vous parlait des chansons générées par IA qui pullulent sur les plateformes de streaming. Hasard ou coïncidence, le duo Scenius a pour l’instant décidé de ne faire exister « 13 Billion Dark Years », son nouvel album, qu’en version CD digipack à l’ancienne. Bon, vous pouvez quand même streamer partout les quatre singles tirés de ce disque, comme le très punchy « Five-Arm Crystal » sorti il y a quelques jours ou encore « Swift As A Light » paru au début de l’été. Mais pour écouter le disque en entier, et vous prendre votre dose de synth-pop/darkwave, il vous faudra le commander sur bandcamp ou -mieux encore- venir leur en acheter un exemplaire après leur concert le 1er octobre au Joker’s Pub avec leurs vieux copains de Lowpkin. N’attendez pas trop pour prendre votre place, ça devrait vite se remplir, et avec de vrai·es fans en chair et en os, c’est promis !
Rédaction : Kalcha

