Je ne sais pas si vous avez vu, mais on a lancé la com’ officielle pour les célébrations de la trentième année du Chabada ? Eh oui, la salle a ouvert ses portes le 24 septembre 1994. On vous prépare donc plein de trucs super mega cool pour les mois qui viennent jusqu’à l’apothéose du dernier week-end de Septembre (27 & 28 sept, sauvez la date, comme disent les jeunes !). D’ailleurs, puisqu’on en parle, soyons honnête, se replonger dans 30 ans d’existence, ça donne quand même un petit coup de vieux derrière l’oreille. Forcément, on n’est plus aussi punk qu’on aimerait se voir, mais on ne va pas non plus essayer de paraître plus jeune qu’on ne l’est juste pour paraître tendance. Car 30 ans, c’est aussi de l’expérience, une forme de sagesse, et un savoir-faire. C’est pour ça qu’on a voulu un programme de festivités qui alliera moments de liesse et occasions de réfléchir ensemble; rencontres musicales anachroniques et témoignages éclairants du passé. Bref, on devrait être bien…
Cette année anniversaire est aussi l’occasion de concrétiser une idée un peu folle qui nous trottait dans la tête depuis longtemps : lancer une plateforme qui rassemblerait tout le patrimoine vidéo (clips, extraits de live, reportages…) de la scène musicale angevine, passée et future. C’est ce que vous découvrirez si vous cliquez sur clip49.fr, la « Collection Locale & Incontournable à Partager du 49 ». Plus de 950 vidéos en tout genre, de 1982 à nos jours, vous attendent déjà, et vous aurez bien sûr la possibilité d’apporter vos pierres à l’édifice en proposant vos trouvailles dans les limbes de la Toile ou vos propres productions à venir. Et faîtes-moi confiance, il y a quelques sacrées pépites dans le lot (en plus des nouveautés qu’on vous partage habituellement dans Le Mag), comme cet extrait live des Dirty Hands qui reprennent le mythique « Waiting Room » de Fugazi, ou d’autres merveilles signées Happy Drivers, Spicy Box, Les Thugs, Soul Choc, Les Nights, The Noodles, Shaking Dolls, Carc[h]arias, Emma Zita, Bell Œil, Mashiro et quelque 200 autres (pour l’instant). « Nom de Zeus, Marty !! »
D’ailleurs, toutes ces heures en mode archéologue du deep web nous ont fait réaliser qu’on était passé à côté du dernier single de Bermud, sorti fin 2023. Et en même temps, on est plutôt raccord puisque le clip de « Wire » est un hommage malin aux clips un peu faciles des formations de pop, d’indie-rock, de grunge et de shoegaze des 90s qui ont accompagné les premiers pas des membres du groupe. C’était clairement une bonne idée étant donné que le morceau sonne comme un classique de ces années-là, quand Jesus & Mary Chain, Ride ou Oasis étaient les noms de bon goût à écrire au Tipp-Ex sur sa trousse…
Des références que doivent probablement partager les membres de Big Wool, qui vient de sortir un tout nouveau single, en annonce d’un troisième album, « Alien Days », à paraître le 26 avril prochain. Le groupe avait démarré il y a quelques années dans une veine très indie-folk, presque post-rock par moments, et on le retrouve ici dans des atours pop ultra assumés. Une mélodie impeccable, une rythmique enjouée, un refrain « papapapapapa » à la Blur qui fera remuer toutes les têtes, et des guitares juste ce qu’il faut d’énervées. Hier comme aujourd’hui, on appelle ça un tube.
Ça nous a mis de bonne humeur, on ne va donc pas changer de braquet. On reste en effet dans la feel-good music avec The Loire Valley Calypsos. Même si le groupe s’éloigne désormais définitivement du calypso qui lui a donné son nom pour créer une sorte de pop globe-trotteuse de qualitey, piochant ici ou là dans le psychédélisme, les rythmes caribéens, la disco ou la chanson française pour colorer son propos. Un nouvel album devrait se trémousser dans les bacs à la rentrée, et ces trois titres joués live dans l’émission « La CoLAB » de France 3 Pays de Loire laissent à penser que ça ne passera pas inaperçu.
On termine avec la livraison d’un nouveau projet jazz, mené par le saxophoniste segréen Julien Behar (Z COMME). Ce nouveau quartet, baptisé BODIES, creuse une idée vieille comme le monde et moderne à jamais : comment le corps et la musique se mélangent et fusionnent dans la danse. À l’instar de Snarky Puppy ou Kamasi Washington, BODIES plonge donc dans les influences funky des 70s pour insuffler une vigueur intemporelle à ce morceau, malicieusement intitulé « Anti-dancing league », comme si ça allait empêcher qui que ce soit de se démembrer sur la piste. Ce n’est pas parce qu’on joue du jazz qu’on ne peut pas être un peu punk sur les bords. God shave the queen !
Rédaction : Kalcha