Anx Club

Anx Club

Depuis la fin de son duo Deaflovers, Theo Lewinski s’est jeté à corps perdu dans son nouveau projet, Anx Club. Tout seul avec sa guitare et ses machines, le bonhomme joue une sorte de blues décharné, minimaliste, très sombre, brut et drogué. On pense par exemple pas mal aux Islandais de Dead Skeletons qui avaient marqué les esprits lors de la première édition du festival Levitation. Ce premier EP cherche donc une sorte de transe dans la torpeur, sur des riffs répétitifs et crades, d’où s’échappent des mélopées d’un ailleurs mal identifié (arabisantes ? indiennes ? amérindiennes ?) mais aux effluves toujours spirituelles. On sent bien que ce disque a été composé comme un exutoire (la liste des titres ne sent pas l’optimisme : « Lies », « Easy Guilty », « Nothing Matters », « Shame / Shame »…) mais ces six titres doivent paradoxalement donner à Anx Club une sérieuse raison de croire en l’avenir puisqu’on a bien du mal à ne pas appuyer sur « Play again » dès la fin du dernier titre.

(Castagne Records / Open up and bleed Records)