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La formule du midi
Toute la semaine dernière, nous vous avons partagé « La Formule du Midi », une entrée + un plat + un dessert + le (pousse-)café offert par la maison, autrement dit une mini-playlist thématique de quatre morceaux épicés, doux-amers ou sucrés pour accompagner votre pause-déjeuner. Pour ce premier service, forcément, le thème de la semaine était la bonne chair. Bon app’ et peut-être à bientôt pour un autre thème?
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DOGS FOR FRIENDS
I’ll Pet U 4ever
Lo’Jo
Permettez Majesté
Do Not Machine
Heart Beat Nation
Résultats de l’étude des publics 2019-2020
Début 2020, nous avons réalisé une enquête en ligne auprès des personnes qui ont assisté à au moins un concert au Chabada en 2019. En cette année charnière où nous réécrivons notre projet associatif, artistique et culturel, et en vue d’un prochain déménagement de la salle, il nous a semblé incontournable de réinterroger nos propositions et d’envisager de nouvelles perspectives grâce au retour des utilisateurs du Chabada.
Vous pouvez consulter l’étude complète, analysée par le cabinet d’études Gece, en téléchargeant le document .pdf.
Pour les plus pressés, on vous a préparé une petite vidéo récap de quelques données issues de cette étude :
Chablabla : Richard Bourreau
Portrait
Les Thugs : Never Get Older
Vingt ans après leur cessation d’activité, Les Thugs refont parler d’eux. Il y a quelques semaines en effet, paraissait en librairie la biographie « Radical History », signée par le journaliste Patrick Foulhoux, qui revient sur le parcours peu commun de ce groupe qui marqua durablement la scène rock française et encore plus la scène angevine dans les années 80/90. Plutôt que d’interroger une énième fois les membres du groupe (dont deux officient aujourd’hui dans Lane) sur leur glorieux passé, nous trouvions plus intéressant de demander à de jeunes artistes angevins, dont aucun n’avait encore atteint la puberté au moment où Les Thugs raccrochèrent les crampons en 1999, ce qu’il restait du mythe pour eux en 2020. Les groupes de rock d’Angers d’aujourd’hui connaissent-ils, écoutent-ils, aiment-ils encore Les Thugs?
Stw (Limboy) :
Oui, bien sûr, c’est un groupe que j’écoute. J’ai découvert Les Thugs un peu avant leur reformation en 2008 et j’ai eu la chance d’être au dernier concert à Jean Vilar car stagiaire au Courrier de l’ouest ! Je me souviens les avoir découverts avec le morceau « Biking », et c’était une énorme claque ! C’est d’ailleurs toujours mon morceau préféré aujourd’hui. En un mot : hypnotique.
Nerlov :
Honnêtement, je ne connais pas très bien la carrière des Thugs, j’ai jamais creusé plus que ça, mais je le ferai parce que j’aime bien ce que j’ai écouté globalement. Pour ne citer que ceux-là par exemple, je trouve que « Waiting » est hyper cool et « Biking » vraiment un gros tube (c’est le batteur qui chante, donc ça rend vraiment autre chose…). Mais en vrai, j’ai surtout fait l’expérience que quand t’es d’Angers et que tu bouges faire des concerts un peu ailleurs en France, y a souvent un type pour te dire : « Angers ? Ah bah, Les Thugs !! ». En général il est pas tout jeune, et il achète toujours un truc au Merch. (rires)
Lucas (Péniche) :
On mentirait si on disait que le groupe a bercé notre jeunesse, puisqu’il s’est arrêté avant qu’on ne commence à écouter des sons et acheter des disques. Notre génération s’est plutôt construite autour de groupes comme La Ruda ou Zenzile pour rester dans la scène angevine. C’est d’ailleurs par ce biais-là qu’on a découvert Les Thugs, avec la compile « Tribute to les Thugs » en 2003, où La Ruda reprenait « Les lendemains qui chantent ». C’est donc ce titre qui nous vient à l’esprit en premier lieu quand on évoque Les Thugs. Un des rares textes en français du groupe, je crois bien ? Du coup c’est quand même bien plus tard qu’on a pu mesurer toute l’importance des Thugs, leur impact sur la scène rock en France, à l’international, un truc assez incroyable quand même. Aujourd’hui, nous, on pense surtout à L.A.N.E en fait, avec qui on a déjà pu jouer à Tours, l’an dernier.
Maxime (San Carol, Big Wool, Limboy) :
J’aime bien quelques titres parmi leurs plus mélodiques ou shoegaze, comme « I love you so » par exemple. J’écoutais un peu le groupe quand je vivais encore au Mans, mais j’avoue que lorsque je suis arrivé à Angers on m’en a un peu dégoûté avant même que je ne creuse davantage leur discographie. C’est sans doute une mauvaise raison, et j’ai tout à fait conscience de l’importance qu’ils ont pu avoir en local comme au national pour l’émergence d’une certaine idée du rock indépendant, mais j’en avais un peu marre de toujours entendre ce nom revenir en référence dès que quelqu’un tentait quelque chose. Parfois, j’ai même l’impression que ça a pu freiner certains groupes, ou les complexer sur leur véritable valeur. Une sorte d’héritage trop lourd à porter. Comme si à Angers, on ne pouvait / devait faire que du rock, et en même temps être condamné à faire forcément moins marquant que l’original.
Manu (Scuffles) :
Mon premier concert de punk-rock, c’était Les Thugs à la salle Jean Vilar d’Angers en 2008, pour leur reformation. J’y avais été amené par mes parents, amis de longue date de Thierry Méanard (le guitariste du groupe). A 11 ans, c’est le genre de choses qui marquent. Le bruit, les lumières, l’énergie intense, et évidemment les riff de « Waiting » ou de « Poison Head » qui m’auront permis quelques années plus tard d’apprendre à faire des power chords sur une guitare. Dans le genre moment fondateur d’une passion, on fait pas mieux. L’histoire se poursuit aujourd’hui car on est très amis avec Félix Sourice, le fils de PY (bassiste des Thugs), qui est notre technicien son… c’est pas grand, Angers! (rires)
Odor marche au Radar
Après Nerlov, c’est son pote Odor qui a besoin de vos suffrages. Ils étaient 1500 sur la ligne de départ du tremplin Radar, ils ne sont plus que 25 aujourd’hui. Pour passer à l’étape suivante, ce sont les internautes qui doivent voter pour leurs trois artistes préférés. Les dix artistes ayant obtenu le plus de votes du public seront enfin départagés par un jury qui retiendra les trois lauréats de cette année, qui partiront ensuite sur une tournée nationale. Les votes sont ouverts entre aujourd’hui 16 novembre et le 26 novembre (un seul vote par personne par jour) et pour voter pour Odor (seul Angevin encore en lice), ça se passe ici.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Odor et qui ont besoin de savoir pour qui ils vont voter, il y a toujours nos Chabada Sessions.
PLAISIR D’OFFRIR, JOIE DE RECEVOIR
Previously in les réseaux sociaux du Chabada : juste avant la fin du monde, on vous avait lancé une bouteille à la Toile pour vous demander vos morceaux du moment et essayer d’oublier les réjouissances qui se profilaient. Nous avons depuis décidé d’en choisir quelques-uns et de vous en offrir trois en retour pour chacun d’entre eux. Pour ce nouveau “Plaisir d’offrir, Joie de recevoir”, Clémentine nous a bien fait danser sur nos bureaux avec cet excellent morceau de Parquet Courts, tiré de leur dernier album en date en 2018. On la remercie bien bas.
De toute façon, un groupe indie rock qui se met à vouloir faire danser les gens, depuis New Order, ça marche à tous les coups! On se souvient par exemple avec émotion de l’excellent concert au Chabada qu’avaient donné les Danois de Who Made Who à la sortie de leur premier album en 2005. Et on se dit qu’on a quand même sacrément hâte de pouvoir à nouveau mélanger nos fluides avec vous sur une piste de danse!
Et pour faire monter la température sur une piste, rien ne vaut un bon vieux !!! (ou Chk Chk Chk) bien funky. Les New-yorkais ont sorti un nouvel album l’an dernier, mais on a eu envie de remonter chercher un tube tiré de leur excellent « Strange Weather, Isn’t It? » sorti en 2010 sur Warp, ici en version live hypnotique sur KEXP.
Mais n’oublions pas que tous ces groupes sont allés piocher leur inspiration chez des tas d’artistes du tout début des années 80, quand le post-punk, la new wave, le funk blanc, le hip hop, la disco, le dub et tout ce qui passait par là se trouvaient passés à la moulinette pour amadouer le dancefloor. Un très bon exemple avec ce single des Anglais de Shriekback, sorti en 1982, compilé notamment sur l’impeccable « Disco Not Disco » (Strut, 2008). Je danse, donc je suis!