2021, année du changement ! Le nouveau projet artistique et culturel du Chabada prendra effet à partir de septembre prochain. Le Chabada cherche donc un·e infographiste apte à proposer un univers visuel pour illustrer la saison septembre 2021 > juin 2022 et à maquetter l’ensemble des documents de communication du Chabada durant cette période.
L’identité graphique institutionnelle du Chabada, relative au logo de la salle, reste inchangée. Cette charte graphique sera transmise au prestataire à qui il sera demandé d’effectuer une intégration harmonieuse et rigoureuse au sein des documents maquettés.
Le suivi du projet sera coordonné par Séverine Delalle, directrice de la communication du Chabada
Dans la rue des Zéphirs à Angers (entre le Donald’s Pub et l’ancienne Etincelle pour les connaisseurs), un mystérieux QG va s’implanter temporairement du 21 au 31 mars pour y recevoir des artistes (dont plusieurs Angevins comme Després, Phil Devaïl ou Jamie Gallienne, parmi beaucoup d’autres…) et sensibiliser le public à la cause des sans-abris. Ouvert du mercredi au dimanche, le QG accueillera donc concerts, spectacles et animations. Les bénéfices seront reversés à un organisme oeuvrant à l’année pour les défavorisés. N’hésitez pas à soutenir cette action joliment baptisée « Je Voeux Dormir Avec Toit ».
Big Wool. Une grosse laine. Effectivement, la musique des Angevins évoque plus les lacs gelés du Canada qu’une grosse bamboula sous les Tropiques. Leur premier album risque néanmoins de vous accompagner bien au delà des beaux jours tant leur post-rock teinté de pop lumineuse est accrocheur. Avant de vous laisser découvrir le disque dans quelques semaines, nous avons rencontré Maxime (chant, guitare) et Guillaume (basse) qui reviennent avec nous sur la genèse de ce disque qui les a eux-mêmes un peu surpris…
La naissance de Big Wool est un peu cafouilleuse. Vous pouvez nous dire qui est à l’origine de quoi?
Guillaume: Au départ, c’était juste Nico (l’ancien guitariste de VedeTT) et moi qui voulions tenter des morceaux un peu shoegaze, même si ça n’en n’est plus vraiment aujourd’hui. Mais comme on n’avançait pas à grand chose tout seuls de notre côté, sans chanteur, on a donc assez vite branché Max (le chanteur de San Carol et Death Gazer). Plusieurs musiciens sont passés, partis. On a quand même réussi à mettre à plat une poignée de titres, puis Max est parti lui aussi par manque de temps. C’est Simon de Eagles Gift qui l’a un temps remplacé. Jusqu’à ce que Max revienne finalement. Bref, ça nous a bien pris un an et demi, par intermittence, pour stabiliser le groupe.
Max: A vrai dire, le groupe s’est vraiment stabilisé seulement quand on a voulu entrer en studio. Il nous a alors fallu un batteur (on en avait essayé plusieurs). On a demandé à Vince, le batteur de Pony Pony Run Run, qui au départ ne devait assurer que l’enregistrement en studio. Mais comme ça lui a bien plu, il a décidé d’intégrer le groupe. En fait, le disque s’est vraiment révélé pendant son enregistrement. C’était le but: arriver en studio avec des morceaux pas totalement aboutis pour voir ce qu’ils pourraient devenir avec les possibilités qu’offre le studio. On n’avait même pas forcément l’idée d’en faire un disque. C’était surtout histoire de garder une trace de ces morceaux qui nous plaisaient bien, et d’expérimenter des choses en studio.
Guillaume: Et le résultat nous a tellement étonnés qu’on s’est dit que c’était peut-être dommage de ne rien en faire.
Vous avez une violoniste dans le groupe. Vous pouvez nous la présenter?
Max: Oui, on avait envie d’un violon sur certains morceaux. Simon de Eagles Gift nous a présenté Baptistine, qui vient plutôt de la musique classique. Au départ, ça ne devait être que pour quelques arrangements, mais on trouvait ses interventions vraiment convaincantes, du coup il y a au final beaucoup plus de violon que ce qui était prévu. C’était sa toute première expérience en studio. D’ailleurs, c’était drôle parce qu’elle n’avait jamais réalisé qu’on pouvait enregistrer plusieurs pistes de son violon pour ensuite les empiler pour donner la sensation d’un truc un peu plus orchestral. Ça l’a bien fait kiffer! C’est la première fois également qu’elle jouait quelque chose qui n’était pas écrit. Il lui a fallu improviser. Ça a été un peu un choc culturel pour elle. Mais elle a vite trouvé ses marques. Bref, le courant est bien passé entre nous, elle a donc accepté d’intégrer le groupe.
Il y a des invités sur le disque?
Guillaume: Il y a Denis Pitalua, l’ancien bassiste de San Carol, qui est venu poser de la contrebasse sur «Supertrigger», le dernier morceau du disque. Et il y a Raggy de Zenzile/Sweetback qui joue du sax sur «The Fall».
Je trouve que votre petit plus par rapport aux habituels groupes de post rock, c’est que vous avez également un petit côté pop super efficace.
Guillaume: Ça vient sans doute de nos expériences passées dans nos autres groupes et aussi parce qu’on aime beaucoup les refrains. Mais pourtant on a souvent cherché à gommer ce côté pop quand il se faisait trop visible. On a laissé tomber certains morceaux par exemple. Mais c’est vrai qu’on a parfois lorgné sur des ambiances à la Patrick Watson, qu’on aime tous beaucoup.
Vous sortez l’album sur le très bon label Kütu Records de Clermont-Ferrand. Pour avoir vous aussi une pochette cousue main (la marque de fabrique du label)?
Max: Bien sûr! Ça fait dix ans que je rêve de sortir un disque chez eux pour cette simple raison. Mais en plus je suis un gros fan de leur catalogue. J’ai envoyé le disque à une poignée de labels que j’aime beaucoup, et, à ma grande surprise, ils m’ont tous faits des retours très positifs dans la foulée. Certains ne pouvaient pas le sortir pour des raisons économiques, mais tout le monde était emballé par la musique. Quand Kütu s’est montré intéressé, on ne s’est plus beaucoup posé de questions. En fait, c’est drôle, parce qu’au début, j’avais même posté le disque sur un soundcloud public, je me disais que je ne risquais pas grand chose vu que personne n’était au courant de l’existence même du groupe. Et il y a un petit label américain qui s’appelle Custom Made Music -qui a en plus sorti des trucs que j’aime bien comme Ringo Deathstarr ou Ceremony- qui m’a contacté pour me dire qu’il serait branché pour le sortir!! Je n’en revenais pas! Du coup, on va sortir une édition limitée en cassette chez lui.
Donc vous sortez un disque sur un label, sans n’avoir fait encore aucun concert?
Max: On réfléchit à en faire, même si je pense que Big Wool est davantage un projet de studio. Le truc, c’est qu’avec ce genre de musique, on ne peut pas vraiment jouer partout. C’est difficile à faire en plan roots dans certains caf’ conc’. Il faut quand même un certain confort d’écoute pour que les gens puissent apprécier notre musique. Il faut accepter une certaine lenteur, etc. Ça ne se prête pas si facilement aux lieux qui ne sont pas complètement dédiées à la musique. Et on n’en est pas à pouvoir jouer dans le réseau des SMAC (les salles du type du Chabada) parce qu’on ne ferait venir personne sur notre nom. L’idéal pour nous, ce serait des salles du niveau du Joker’s Pub, avec une petite jauge et un bon confort d’écoute. Mais ce n’est pas si fréquent.
Je me suis demandé si c’était toujours toi qui chantais, Max? Je ne reconnaissais presque pas ta voix.
Max: C’est drôle, tu n’es pas le premier à me dire ça. Et pourtant c’est ma façon la plus naturelle de chanter. C’est plutôt dans San Carol, où je travaille le plus mon chant. On a un nouveau morceau qui n’est pas sur l’album, une sorte d’hommage à David Bowie, et quand je l’ai fait écouter à ma copine, elle non plus ne m’a même pas reconnu! (rires)
La Ruda détient à ce jour (et sans doute pour très longtemps) le record du nombre de concerts au Chabada. Mais le groupe angevin à la retraite depuis 2012 vient de pulvériser un nouveau record: celui d’entendre sa musique jouée à la plus haute altitude. En effet, l’astronaute français Thomas Pesquet, actuellement en mission à bord de Soyouz MS-03, vient de participer à une vidéo collaborative avec son ancien groupe de copains dans laquelle ils reprennent « L’Art De La Joie ».
Pour être tout à fait honnête, la reprise des Spacelatorz’ est quand même loin d’arriver à la cheville de l’originale. Alors c’est peut-être l’occasion de se remettre la version de La Ruda dans les oreilles avant de vous souhaiter une bonne journée sur le plancher des vaches!
En choisissant volontairement de ne pas trop s’exposer depuis sa création il y a un an (peu de choses à se mettre sous la dent sur le Net, peu de concerts officiels), Després a réussi à susciter la curiosité. Il faut dire que le duo a un pédigrée qui fait tendre l ‘oreille : Ca mille, la chanteuse, était la voix des premiers tubes de Thylacine et Raphaël, d’habitude à la guitare, ici pour la première fois aux machines, a une longue expérience de musicien derrière lui (une Victoire de la Musique en 2015 avec le groupe Rivière Noire). Un premier EP est enfin sorti en Février et un second déjà annoncé en Mai. C’était donc le moment de poser nos questions à Després.
Vous pouvez revenir sur les débuts de Després?
Camille: Après avoir arrêté d’enregistrer avec Thylacine, je m’étais acheté un peu de matériel pour pouvoir composer des morceaux chez moi. Mais ça n’avançait pas vraiment. Je dessinais un peu, je peignais. J’étais dans une période où je cherchais un peu ma voie. Un jour, quelqu’un que j’avais connu aux Beaux-Arts m’a branchée avec Raph…
Raphaël: On m’a envoyé le morceau «No Mic Stand» de Thylacine sur lequel elle chante. Je connaissais Thylacine de nom vu qu’il faisait partie de l’Équipe Espoir du Chabada en même temps que My Sweet October, un groupe dans lequel je jouais. Mais je n’avais jamais vraiment pris le temps d’écouter, vu que ce n’était pas un genre musical vers lequel j’étais naturellement porté. J’ai dû écouter une petite minute de «No Mic Stand» avant de décider que je voulais travailler avec Camille (rires).
On doit souvent te parler de ce morceau, Camille? C’est flatteur ou c’est gonflant?
C: C’est sûr que je n’y échappe jamais. Mais bon, c’est normal aussi. Ce morceau a quand même marqué pas mal de gens, ça a bien contribué à lancer Thylacine. Donc, même si je n’étais qu’une voix invitée sur ce projet, je profite tout de même de l’impact que ce morceau a eu. On se souvient de moi grâce à ça. Et comme le morceau est vraiment bien, c’est quand même moins difficile à assumer! (rires)
J’ai l’impression que le propos musical a aussi pas mal évolué depuis les toutes premières intentions?
C: On a commencé à cinq à la base, avec des musiciens que Raph avait recrutés. On a fait quelques répétitions mais assez rapidement, on s’est rendu compte qu’il fallait qu’on précise la direction artistique qu’on voulait emprunter avec ce projet, qu’on travaille un peu plus le fond. Et ce faisant, on a réalisé qu’on pouvait très bien l’exprimer juste tous les deux, voix + machines. On avançait beaucoup plus vite. À deux, les débats sont plus vite tranchés qu’à cinq. (rires)
R: C’est certain. Au départ, c’était plus ou moins le projet de Camille Després avec des musiciens qui l’accompagnent. Une fois qu’on s’est retrouvés juste à deux, c’est devenu Després, le duo. On compose tous les deux, on n’a pas chacun un rôle distinct, donc c’est devenu la somme de nos influences à tous les deux. Au départ, c’était peut-être plus sombre, plus calme. Moi, j’ai lâché les guitares pour la première fois de ma vie avec ce projet, mais ce n’est pas une raison pour que ça ne gronde pas. Petit à petit, au gré de notre travail en commun, le rapport de Camille à la saturation, à la mélodie, s’est modifié. Tout comme j’ai évolué sur certains sons synthétiques. Aujourd’hui, ça donne donc un résultat nouveau, qui nous ressemble à tous les deux.
D’ailleurs, Raph, pourquoi avoir délaissé la guitare?
R: J’ai 40 ans, et je joue de la guitare depuis l’âge de 7 ans. Je voulais donc sortir un peu de ma zone de confort, retrouver une certaine fraîcheur dans ma pratique musicale. J’ai toujours adoré par exemple entendre des musiciens dont ce n’était pas l’instrument principal tenter des choses à la guitare. Parce qu’ils se permettaient des choses surprenantes, presque naïves, que je n’aurais jamais pensé à faire moi-même. Du coup, je me retrouve dans ce rôle aux machines. Je découvre, et ça me plaît énormément. Parfois j’en viens même à me dire que je me suis trompé d’instrument depuis le départ. Si aujourd’hui, j’avais 3500 euros à dépenser comme ça, je m’achèterais plutôt un synthétiseur Moog qu’une guitare Les Paul.
Vous avez entretenu un certain mystère autour de Després. Peu de morceaux à écouter, peu de concerts…
R: C’était volontaire. On voulait arriver fin prêt, avec un truc qui claque bien. Essayer de créer une petite attente aussi. Du coup, ça ne nous intéressait pas de mettre des morceaux dont on n’était pas encore totalement satisfaits en écoute sur le Net, ni de faire des concerts alors qu’on n’avait pas encore une véritable sortie à défendre. On a une dizaine de bons titres aujourd’hui sur lesquels on sait qu’on peut s’appuyer pour un live. On en a sorti trois sur ce premier EP. On a clippé le morceau «Hide», qui a été présenté en avant-première à la soirée «Clips d’ici» au Joker’s Pub, dans le cadre du festival Premiers Plans. À la suite de la diffusion, Bruno Parisse, le boss des labels Ruralfaune et Maison Cannibale (qui a sorti le dernier San Carol), est venu nous voir pour nous proposer de sortir un autre EP en Mai.
Vous avez presque 15 ans d’écart. Ça veut donc dire que vous n’avez sans doute pas écouté les mêmes choses. Sur quel groupe vous êtes vous immédiatement retrouvés?
C: Quand j’étais gamine, j’ai beaucoup écouté la musique de mes parents: Fleetwood Mac, Peter Gabriel, Pink Floyd… Pas mal de rock progressif. Ça m’a quand même sacrément marquée parce qu’aujourd’hui mes compos sont souvent plus évolutives que sur le format couplet/refrain. Puis un jour, j’ai découvert des trucs plus electropop comme The Knife, James Blake et Alt-J et ça a été une révélation.
R: En fait, ça ne s’entend pas forcément de prime abord dans notre musique, mais on a tous les deux assez vite réalisé qu’on était de grands fans de Mike Oldfield et de Peter Gabriel. D’ailleurs, on sent un peu plus l’influence de ce dernier sur le troisième titre de l’EP, «Cheeky Love», qui est moins dansant, plus atmosphérique. On voulait aussi montrer cette facette de notre travail, pour ne pas se faire enfermer dans une musique uniquement pour dancefloor.
Leur premier album n’est pas encore sorti (le 28 Avril!, on en reparlera!) que les loustics de The Loire Valley Calypsos font déjà les kékés sur les plateaux TV de la capitale. Vous pouvez d’ailleurs admirer leur chemises à fleurs et le déhanché que ça procure chez Antoine De Caunes sur le replay de Canal+.
Depuis que Christophe Bell Oeil poursuit sa carrière en solo, son travail s’est recentré sur une chanson plus traditionnelle. Mais cette campagne présidentielle de haut niveau lui a visiblement redonné des envies de rock énervé. Pour preuve, ce nouveau titre cheap-punk sous pseudo « Non Chef », en forme de clin d’oeil jubilatoire à Bérurier Noir, pour se rappeler au bon souvenir de nos gouvernants. Mieux vaut en rire, c’est sûr…
A partir du milieu des années 80, en réaction à la glorification des rock-stars bigger than life de MTV, une partie du rock indé a préféré revendiquer une musique vaporeuse, bruitiste et résolument introspective, qu’on a alors étiquetée sous l’appellation « shoegaze » (=regarder ses chaussures, car les musiciens avaient souvent les yeux rivés au sol pour gérer leurs pédaliers d’effets). C’est la grande époque des Sonic Youth, Jesus And Mary Chain, My Bloody Valentine, Ride ou Slowdive.
Le genre est revenu en odeur de sainteté ces dernières années avec l’explosion de la nouvelle scène psychédélique internationale. Le groupe angevin La Houle (soit Simon, le chanteur/claviériste de Eagles Gift et Geoffrey, le bassiste de feu-The Paddocks, ici à la guitare; accompagnés pour le live de Clementine Blue (Tiger Lion) à la basse et du batteur anglais de Traams) en propose une vision très originale avec un premier EP digital pour le moins réussi. Imaginez un jeune Daho traumatisé par « L’Homme à Tête de Chou » de Gainsbourg, et épaulé par Jesus And Mary Chain pour les déluges de delays.
Le chanteur et bassiste de Sheraf se produisaient parfois en duo acoustique, quand le groupe ne pouvait pas se réunir au complet (le guitariste et le batteur jouent également dans VedeTT et San Carol). De fil en aiguille, ce duo impromptu est donc devenu un projet satellite officiel, appelé Sheraf Brothers, plus axé americana/country que la maison-mère. Les faux-frangins présentent leur premier clip du morceau « When The Mountain Cry », joué en première partie de James Leg au Chabada le 20 Janvier dernier. Amateurs de Johnny Cash et de chemises à carreaux, c’est pour vous!
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