Les discothèques viennent de rouvrir, c’est l’été, la saison des regards enfiévrés au milieu de la piste pendant les vacances sur un bon vieux Donna Summer ou un Barry White. Et pourtant, le 12 Juillet 1979 (il y a donc pile 42 ans!), à Chicago, en pleine canicule, quelques dizaines de milliers d’Américains moyens (blancs) ont voulu faire sa fête au disco. Un immense autodafé de disques disco est alors organisé lors d’un match de baseball pour montrer le ras-le-bol d’une partie de la population vis-à-vis de cette musique qui avait tout emporté sur son passage (et qui mettait un peu trop en avant les noirs, les latinos et les homos à leur goût). Cette Disco Demolition Night et son cri de ralliement « Disco sucks! » précipiteront la disco dans les limbes de l’underground pour la décennie suivante (qui en profitera néanmoins pour prendre sa revanche en se réinventant en house music et revenir en force au mitan des 80s).
Pour ce dernier # T’asVu/Lu/Écouté de la saison, nous vous proposons donc d’écouter cette invraisemblable folie dans un très bon podcast de France Culture : « Chicago, 12 juillet 1979 : le bûcher des vanités disco ».
Mais que cela plaise ou non aux réacs de l’époque, la disco a pourtant infusé dans tous les genres de la fin des années 70s/début 80s permettant au rock de retrouver son essence : la libération des corps dans la danse ! Voici quelques exemples de groupes non-disco qui s’y sont brillamment essayé et qui nous ont permis de danser aujourd’hui sur nos Franz Ferdinand, The Gossip, LCD Soundsystem ou MGMT.