Dans le cadre du projet Off the Report, mené par Le Chabada et l’association d’éducation aux médias Report’Cité, Assia, Sajida et Rania, de la MPT Monplaisir, ont interviewé Odor, rappeur angevin de l’équipe Espoir 2019, en présence de son DJ, Spok.
À quel âge as-tu commencé à chanter et pourquoi ?
À 15 ans, parce que je m’ennuyais beaucoup. J’ai débuté dans les open-mic.
Pourquoi tu as choisi le rap et pas un autre style de musique ?
C’est plus mon style. Les paroles ont un sens, le message est plus condensé.
Quel est ton état d’esprit quand tu écris tes textes ?
Je suis inspiré, ça me démange : c’est comme quand tu as envie de faire un foot ou une partie de Fifa !
Pourquoi tu parles de « grosse chaine en Californie » dans ta chanson « Côte Ouest » ?
Je fais référence à la Californie où les rappeurs ont de grosses chaînes, de grosses voitures…C’est un symbole représentatif de la réussite. C’est du second degré mais, en même temps, peut-être que je kifferais vraiment.
Pourquoi tu as choisi de faire ce genre de clip ?
Parce que c’est marrant. On est très décalé dans ce que l’on fait. Je ne vais pas me mettre en bas des tours, ça ne me correspond pas. Souvent, ça part juste d’une phrase ou d’un délire, pour ne pas trop se prendre au sérieux.
Quel est ton état d’esprit quand tu montes sur scène ?
J’ai envie de tout arracher.
Est-ce que tu veux devenir une grosse star comme Maître Gims ?
Pas forcément comme Maître Gims mais si je peux avoir autant de Sacem que lui, je ne suis pas contre ! Au début, ce qu’il faisait, c’était très novateur. Après Sexion d’Assaut, il est revenu plus haut, plus fort. C’est le Johnny Hallyday de maintenant. C’est un peu trop, je ne sais même pas s’il kiffe encore.
Pourquoi tu as un style différent des autres ?
Dans le rap à la base, il fallait avoir un style unique. Avec l’évolution de la musique, il y a eu une uniformisation des styles. Aujourd’hui, même les Français arrivent à faire sonner leur rap comme les Ricains. Il y en a plein qui mentent dans leurs textes aussi : nous on dit la vérité. À une époque, le rap c’était forcément la rue. Mais aujourd’hui, il y a du rap pour tout le monde, en ville, en campagne, des blancs, des arabes, des noirs, des indiens… Du coup, quand tu me demandes « pourquoi tu ne fais pas comme les autres ? » je le prends comme un compliment.
Comment tu te vois dans 5 ou 10 ans ?
J’aimerais bien faire plein de tournées et pouvoir m’enfermer en studio quand je le veux.