Lucy. Mince, je commence mal, une boulette il s’agit de mettre le pois sur le « I », pour éviter une coquille d’« E » ou d’œuf, au choix, je reprends : Lucie, un « p’tit d’chou à la crème », entre 7 et 77 ans.
En ce 12 mai, en entretien je cuisinai Lucie, pas l’australopithèque du berceau de l’Humanité âgée de 3 millions d’années, avec son « y », non, « Merci Boulette » celle du « catering » comme on dit « so fashion», celle du plateau des crudités, car, sachez-le, Lucie privilégie une nourriture saine, écologique à l’image de ses valeurs éthiques, identiques à celle du Chabada où elle exerce sont art, en proposant aussi une carte « végé » d’une composition le plus local possible, « bio » et de saison.
« La gastronomie au sens large, pour moi est un art, je veille à ce qu’il y ait des couleurs, des textures et des goûts variés dans l’assiette ! » (dixit)
Oui, Lucie crée. Ses inspirations proviennent de plats déjà goûtés et goûteux et son imaginaire fait le reste.
Lucie est une pure et dure autodidacte en sa matière, maîtrisée et culinaire. Tout en n’étant pas une auto-cuiseuse -respect tout de même-, après quelques formations en autogestion elle devient auto-entrepreneuse. Depuis 2022 sa petite entreprise qui ne connaît pas d’autre crise que les cerises au printemps, d’une grande saveur, propose son service en bonne tenue. Cela, non seulement à votre salle préférée, mais aussi dans différents lieux de culture -de « bio » donc- sur Angers, aux maisons de quartiers du Quart-Ney et des Hauts-de-Saint-Aubin ou encore au Nouveau Théâtre Populaire.
En 2023, elle se lance seule dans le bain (Marie, hi !) après avoir acquis le savoir-faire auprès d’une associée de début, une restauratrice forte d’expérience. Depuis cette année-là Le Chabada devient son prestataire favori, elle connaissait déjà les lieux et y avait ami·es, alors, tout était favorable pour postuler après les départs de Martine (retraite) et Martin (ce n’est pas blague), ses prédécesseurs. De travailler au singulier est volontaire pour <merci.boulette.catering@gmail.com>.estible » (nom de sa boîte, pas de conserve).
« La cuisine est un lieu très hiérarchisé, métier d’hommes, la hiérarchie, plus, des hommes qui ont beaucoup de pouvoir ça fait rarement bon ménage » (dixit)
À côté de ses fourneaux, ses couteaux, ses passoires et autres ustensiles, le ménage elle le fait aussi avec soins pour laisser la table nickel et la chaise au sol propre. Tout ce boulot, principalement au moment des concerts, des résidences d’artistes et autres événements telles les réunions du C.A de l’association ADRAMA.
Les lieux dont elle est maîtresse :
« C’est une super infrastructure offrant un sacré confort… » (dixit)
Autant dire qu’elle en prend grand soin de son catering.
Sa situation présente (et futur) l’avantage de rencontrer, voire d’échanger, avec tous les artistes programmé·es, leurs équipes comprises.
« Des équipes superbes, hyper soudées. En fait les gens sont sympas. Ils vivent leur vie, ils sont au boulot tout comme moi. Nous ne sommes pas là pour sympathiser » (dixit)
C’est dire qu’elle fait l’office aussi de courroie de transmission ; aux questions des uns et unes auxquelles elle ne peut répondre, Lucie les dirige vers les personnes à même. Lucie est donc une bonne sauce de liaison pour les renseignements généraux mais pas particuliers.
Excepté dans sa cuisine où elle épluche, coupe, remue, mixe et lave, au son de la radio, Lucie n’est pas chanteuse, ni musicienne. Cela dit, associée à Julie (chargée de production) elle s’éclate et « djette » en ce duo, un mélange pas culinaire : « Les Red Pants ».
« Of course » (faites) je lui demandai si elle avait quelques confidences d’artistes à me confier.
« Confidences ! Non je ne révélerai pas de secret » (dixit)
J’en conclus qu’elle en possède mais tout à son honneur, elle respecte.
Ses goûts musicaux ? Elle a horreur de cette question « idiote », je m’associe. C’est une éclectique autant que les goûts de ses papilles gustatives ; pour faire court (bouillon) : des Beatles à Beyoncé en passant par Annie Cordy.
Une anecdote ? Promesse tenue, une forme de cadeau, je rapporte :
« Si, si j’en ai une. Un groupe, « Championne » qui était venu en résidence, très sympa, très cool et très bretons. Le premier jour il me demande si j’ai du beurre salé. Ben non dis-je, comme je suis principalement végane, donc je n’en n’ai pas. Erreur, on en a bien rigolé et comme j’allais faire les courses le deuxième jour de la résidence j’en ai acheté. Et là ils m’ont taquiné car je n’avais pas de beurrier. Comme quelques temps après ils venaient au Chab’, ils m’ont offert un beurrier. Voilà » (dixit)
C’est beau voire charmant non ?
PS : étant donné que je ne peux m’empêcher de mettre mon grain de sel, à défaut, j’assaisonne d’un brin d’humour : « En jeu de mets, laissons Lucie faire »
Photos et Rédaction : Gérard Prudhomme dit « Ange »
Gérard est passionné de photographie, d’écriture et il pratique également de la danse libre et du théâtre d’improvisation, sans oublier la marche et les musiques, toutes, presque, pas féru d’opéras et d’autant plus d’opérettes. Ça va pour l’instant, le Chabada ne donne pas dans le genre…
