#T’AsLu? : Nina Simone

31.10.2021

La semaine dernière, nous vous parlions de Colette Magny. Cette semaine, c’est au tour de l’immense Nina Simone, qui partageait finalement beaucoup de points communs avec notre Colette (dont un caractère explosif qui fait que c’est peut-être mieux pour tout le monde qu’elles ne se soient jamais rencontrées). Ce mardi 9 novembre, nous accueillons au Joker’s, dans le cadre d’Épiscènes en warm-up du ELLES Festival, le journaliste Frédéric Adrian, auteur d’une très bonne biographie de Nina Simone. Ça méritait donc un #T’AsLu? de circonstance.

Aujourd’hui, le nom de Nina Simone semble faire consensus un peu partout, notamment au vu des reprises issues d’horizons musicaux très divers (Nick Cave, Lauryn Hill, Muse, John Legend, 16 Horsepower, Jeff Buckley, Meshell Ndegeocello, Camille, Keziah Jones…), pourtant sa carrière a été tout sauf un long fleuve tranquille. C’est le récit par le menu que nous fait Frédéric Adrian, remettant les faits dans leur contexte, qui montrent que le personnage fantasque de Nina a parfois éclipsé son œuvre auprès de ses contemporains. Le livre montre aussi très bien à quel point Nina Simone était écartelée entre le symbole et la mission dont elle se sentait investie en tant qu’Artiste et les failles et paradoxes qu’elle portait en tant qu’être humain. C’est donc un portrait passionnant que dresse l’auteur, digne d’un personnage de roman, où tout est excès, passion et drame. Et c’est sans doute ce qui fait que la musique de Nina Simone nous touche toujours autant -on a même presque envie de dire « de plus en plus »- presque vingt ans après sa mort.

Toutes les infos sur la biographie de Nina Simone par Frédéric Adrian sont sur le site de l’éditeur, Le Mot Et le Reste.

Pour poursuivre la lecture et/ou en préparation de la rencontre avec Frédéric Adrian, nous vous proposons une petite mise en perspective du génie d’interprétation de Nina Simone. Une grande partie de son répertoire le plus connu est en effet composée de reprises, dont ses versions deviennent souvent celles qui font ensuite autorité pour la postérité.

My Baby Just Cares For Me +
I Loves You, Porgy +
Feeling Good +
Mr. Bojangles +
Sinnerman +