Les plus assidu·es d’entre vous auront peut-être remarqué qu’il n’y a pas eu d’article dans Le Mag il y a quinze jours. En même temps, on n’a pas non plus croulé sous les courriers noircis d’inquiétude, donc bon, si ça se trouve on vous l’apprend (merci, hein, ça fait toujours plaisir !). Mais quand même, on vous explique : on était en plein tournage d’une émission un peu particulière en quatre épisodes autour de la scène angevine passée, présente et future. On vous montrera ça à partir de septembre prochain (on a hâte !). Bref, on ne chômait pas, et quand on voit toutes les actus qui sont tombées entretemps, on se dit que les vacances sont encore très loin : n’ayons pas peur de le dire, la période est dense avec les stars (locales). Alors, on commence tout de suite à essayer de rattraper notre retard (spoiler alert : on n’y arrivera pas d’un coup, rendez-vous dans 15 jours pour la suite !).
On attendait ce premier album de Nerlov depuis un bail, il est enfin là, et on n’est pas déçu. Comme on l’avait souligné avec les premiers singles disponibles, le chanteur explore dans ce « Pas si grave » des territoires plus larges que dans ses précédents EPs avec notamment -sur une bonne moitié de l’album- des morceaux beaucoup plus enlevés, voire carrément dansants, comme le génialissime « C’est Raté » qui vient de sortir en clip. On croirait presque entendre une instru inédite d’un vieux Joy Division (cette ligne de basse, bordel !!) boostée aux musiques électroniques d’aujourd’hui sur laquelle Nerlov place encore et toujours ses punchlines mi-angoissées, mi-rigolardes. Bref, contrairement à ce que laisse entendre le titre, c’est réussi, et de la plus belle des manières. On ne peut donc que vous inciter à aller l’applaudir lors de sa release-party au Chabada le 14 juin prochain, et à acheter ce disque en physique et/ou en digital !
En revanche, vous ne serez peut-être pas très frais·ches à la release-party de Nerlov, vu que la veille (le 13 juin, donc) vous serez également allé·es à celle de Joanne O Joan qui se tiendra au Qu4tre. Le duo de pop électronique vient de sortir un deuxième extrait de son EP « La Nuit », et c’est à nouveau une très bonne surprise : « L’Éclair » est un titre torride, sorte de danse lascive au ralenti, dont le rythme lourd vous prend aux tripes, avec ou sans consentement. Les dernières live-sessions livrées par Joanne O Joan étaient sans équivoque, il faut les voir sur scène !
Chahu n’a pas encore de release-party de prévue pour l’instant (même s’il est investi comme compositeur ou auteur dans les deux disques célébrés ci-dessus) mais ça finira bien par arriver puisqu’il vient de sortir un tout nouveau titre. Et quel titre ! Pour le coup, lui non plus ne nous avait pas habitué·es à des rythmiques aussi dansantes. C’est connu, les meilleures chansons sont celles qui réussissent à nous faire danser sur des sujets sérieux. Dans « Les Chveux », Chahu se trémousse et chante seul au milieu d’une piscine gonflable, peut-être pour ne pas trop pleurer sur ses souvenirs où il réalise -un peu tard- qu’il ne s’est pas toujours montré exemplaire dans sa relation à l’Autre. À chaque nouvelle chanson qui sort, Chahu s’impose un peu plus comme une voix et une plume qui comptent dans la scène locale. Ce n’est donc pas pour rien qu’on devrait le croiser dans les émissions dont on vous parlait en introduction… Mais chut !
Nouvel EP également pour Ju(s). Si vous lisez nos colonnes assidument, vous connaissez probablement les deux singles qui avaient déjà atterri sur la Toile (« Sans façons » et la chanson-titre « Sueurs Froides ») l’an dernier. Il vous reste donc trois titres à découvrir portés par la voix cassée de Ju(s), et on vous conseille de ne surtout pas louper l’excellent « Tu fais », musicalement cradingue et sexy à souhait, entre Nick Cave, PJ Harvey et The Kills. Une très bonne piste qu’il serait fort inspiré de creuser pour la suite de l’aventure…
Et si Ju(s) a besoin de conseils pour trouver le son adéquat, il pourrait demander à Paul Kendall. Le producteur anglais est en effet célèbre pour avoir travaillé et/ou remixé des géants comme Depeche Mode, Nine Inch Nails, Wire, Swans ou Barry Adamson. Et Kham Meslien désormais. Le contrebassiste angevin annonce en effet un prochain EP de remixes de son premier album qui s’intitulera « Fantômes…Électriques ». Cette relecture quasi ambient-indus (les fans de Colin Stetson peuvent y aller les yeux fermés !) de Paul Kendall ouvre donc le bal et place très haut la barre d’entrée de jeu. Bonne chance aux prochaines remixeur·euses !
The Loire Valley Calypsos annoncent eux aussi une sortie prochaine d’un nouvel album. C’est prévu pour l’automne, et le disque devrait confirmer un virage déjà largement amorcé vers une musique plus pop, et donc moins calypso, chantée désormais entièrement en français. On préfère vous le dire, parce que ça pourrait ne pas vous sauter tout de suite aux oreilles dans ce superbe « Chercher la chaleur », dont le groove contagieux n’a absolument rien à envier aux « vieux » morceaux en anglais de TLVC. C’est donc ce qu’on appelle une reconversion réussie. Ils vont jouer un peu partout cet été (et notamment pas loin de chez vous vers la fin septembre), gardez l’œil ouvert (et le pied alerte).
On a intitulé cet article « Dense avec les stars », mais pour sa conclusion on pourrait presque utiliser son illustre modèle télévisé. Parce que le morceau qui vient est réalisé par trois stars du dancefloor de chez nous, trois personnes qui vous ont probablement déjà fait perdre des litres de sueurs sur la piste ou dans une fosse de concert : derrière Kazamix se cache en effet l’un des guitaristes de La Ruda, lequel a fait appel au virtuose des claviers caliente Camilo (que vous entendez notamment dans les orchestres de Los Camineros, Tomawok & One Shot Band, Erdeven Spiritual Ensemble, en plus de ses DJ sets et ses karaokes du futur …) et le digger en chef des Mixtapes de l’Apéro DJ Narfa. Les trois compères se sont donc enfermés dans une pièce avec des claviers et des bécanes pour donner naissance à cette pure bombe disco-dub tropicale, basée sur la voix de Levi Loblack, empruntée dans un morceau des mythiques Swinging Stars Of Dominica. En un mot comme en cent, le truc idéal pour danser avec les étoiles !
Rédaction : Kalcha
